Posts Tagged Clichés évangéliques
Rendre à César …
Posted by Désiré Rusovsky in Bible, Politique, Théologie on 8 septembre 2022
Un texte souvent mal compris et utilisé à tort.
Je tire cette explication de « The New Testament in Its World » de N. T. Wright et Michael F. Bird (Zondervan).
« Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de piéger Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent. » Matthieu 22:15-22.
En premier, il faut comprendre que Jésus répond à un piège tendu par les pharisiens et les hérodiens. Ce piège visait à le mettre en porte à faux soit avec les autorités romaines, soit avec les Juifs zélés pour Dieu. Cette question n’est donc pas liée aux taxes à payer ou à la soumission aux pouvoirs politiques.
En demandant un denier à ceux qui cherchent à le piéger, Jésus retourne la situation. Ce denier du temps de l’empereur Tibère portait d’un côté l’effigie de Tibère, avec l’inscription « Fils du divin Auguste » et de l’autre l’image de la mère de Tibère dans la position de la déesse Roma (Rome). Ce denier porte donc l’image d’une divinité, ce qui est expressément interdit par le Deuxième Commandement. Ceux qui cherchent à piéger Jésus violent leur propre Loi en possédant des images païennes interdites.
Il est possible qu’il y ait encore une autre dimension. Jésus dit que César devrait recevoir ce qui lui est dû, parce qu’il devrait recevoir tout ce qu’il mérite, vraiment tout. Et ce serait une allusion à la déclaration du père de Judas Macchabée qui disait : « Rendez aux nations le mal qu’elles vous ont fait, et soyez attentifs aux préceptes de la loi. » 1 Macchabées 2:68.
On ne peut bien comprendre et interpréter les Écritures sans les intégrer dans leur cadre historique.
Maranatha! Jésus revien-t (-s)?
Posted by Désiré Rusovsky in Eschatologie, Jésus-Christ, Révélations? on 15 novembre 2015
Je me sentais mal à l’aise avec la conception fréquente dans certains milieux d’un retour de Jésus possible à tout moment et surtout pour nous arracher à un monde qui va de mal en pis. Un retour de Jésus-Christ semblable à une fuite.
Cela me semblait passablement contradictoire avec nombre de paroles de Jésus-Christ, comme celles du Notre Père où nous prions pour que sa volonté soit faite sur Terre, ou celles où il nous appelle à être le sel et la lumière du monde. S’enfuir de ce monde est comme un aveu d’échec par rapport à la volonté exprimée par Jésus.
Convaincu que le rôle de l’Église est de manifester la victoire de Jésus-Christ sur Terre et non d’être un petit club d’élus centrés sur eux-mêmes en attente de départ, je ne savais plus très bien où situer le retour de Jésus-Christ dans ce contexte.
Cela fait déjà longtemps que j’ai la conviction que Jésus va venir chercher une épouse sans tache, ni ride. «Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.» Éphésiens 5:25-27.
Un peu plus loin, Paul écrit: «Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.» Éphésiens 5:32.
Je crois finalement que la réponse à mon interrogation se trouve là et qu’elle donne une direction à notre service. Jésus reviendra pour une épouse parée de tous ses atours, de tous les dons (charismes) que Jésus lui a donnés. Une épouse qui se sera faite belle et préparée à recevoir dignement son époux. L’image d’Esther est ici parlante. Elle avait le temps et tout ce qui était nécessaire pour être la plus belle possible pour le jour de sa rencontre avec le roi.
De même, les Écritures nous disent que nous avons reçu tout ce qui est nécessaire pour mener une vie abondante et qui honore notre Seigneur.
Pierre a écrit: «Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!» 2 Pierre 3:11-22. Il est donc de notre responsabilité de hâter le retour de notre Seigneur.
Je crois donc que Jésus va revenir quand son épouse se sera pleinement préparée et qu’elle sera triomphante, et que le rôle des apôtres est de préparer la fiancée pour qu’elle soit parfaite à tous égards.
À mes frères et sœurs qui gémissent en attendant un retour qui semble tarder, je leur dis, tournez-vous vers le Seigneur, recevez de Lui tout ce qui est nécessaire pour mener une vie portant beaucoup de fruits. Ne tournez pas vos regards vers le Ciel, mais préparez la Terre pour le retour du Seigneur. Ainsi vous ne serez ni passifs, ni découragés.
Pour ceux qui disent que le monde va de mal et pis, réfléchissez sur vos voies, reconnaissez que l’état du monde s’aggrave à cause de l’infidélité de l’Église, à l’instar du bateau de Jonas qui était secoué et près de sombrer à cause de l’infidélité du prophète. Si le monde va mal, c’est parce que l’Église démissionne et en faisant cela elle déshonore son Seigneur.
Inerrance biblique et perfection de la Bible
Posted by Désiré Rusovsky in Bible, liens, Textes amis, Théologie on 3 août 2015
Un texte important d’un blog ami, pour ceux de mes lecteurs qui n’y seraient pas encore abonnés: Inerrance biblique et perfection de la Bible
Béni soit ton nom. Vraiment?
Posted by Désiré Rusovsky in Courtes méditations, Humeurs on 9 juin 2015
Je pense que vous connaissez tous le chant de Matt Redman, Béni soit ton nom.
Il y a des paroles dans ce chant qui me choquent profondément, car elles disent du mal de mon Papa.
Quand on chante : « Tu donnes et tu reprends », c’est insulter Dieu. Le texte de Job qui inspire ces paroles dit :
Job 1:21 (il) dit : Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni !
Seulement, le contexte (que Job ne connaissait pas, mais que nous connaissons parfaitement) indique très clairement que c’est le satan qui reprend à Job et non pas Dieu. D’ailleurs à la fin Dieu redonne à Job encore plus largement. En chantant ces paroles, on attribue à Dieu des actions du satan. On donne l’impression d’un Dieu lunatique et arbitraire qui change d’avis comme de chemise.
Cela contredit très clairement la déclaration suivante de Paul : « Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. » Romains 11:29.
Et encore plus celle-ci de Jacques : « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. » Jacques 1:17.
Bénit-on vraiment Dieu en lui attribuant les œuvres du satan ? Sans dire que ces paroles peuvent ruiner notre confiance dans son amour et sa fidélité. Que penseriez-vous d’un père qui donne des cadeaux à ses enfants pour les reprendre sans raison ?
Seigneur, pardonne-nous toutes les âneries que nous exprimons par nos chants et dans nos réunions, tout ce qui ne te glorifie pas. Je suis las de les entendre, las de toutes ces demi-vérités tirées de la Bible, mais qui en contredisent le message fondamental.
Juste?
Posted by Désiré Rusovsky in Bible, Théologie on 12 mai 2015
Il y a quelques soirs, comme à mon habitude, avant de rentrer, je suis allé prier et louer dans un temple réformé. De manière inhabituelle, la bible sur son support était au centre avec une fleur devant elle. Comme je chantais en langues, je me suis dit que j’allais également chanter le chapitre auquel la bible était ouverte, Luc 15.
Peut-être que chanter la Bible permet de mieux se concentrer sur le texte, alors j’y ai remarqué plusieurs choses en le chantant.
Le chapitre 15 commence par : « Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, en disant : cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. » Luc 15:1-2.
Jésus leur répond par trois paraboles, la première étant celle de la brebis perdue, qu’il conclut ainsi : « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. » Luc 15:7.
Contrairement à ce que l’on entend d’habitude, Jésus parle de justes qui n’ont pas besoin de repentance, comme s’il était possible d’être juste sans Lui. On nous a rebattu les oreilles avec cette affirmation de Paul : « selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ; » Romains 3:10-12.
De nombreux textes parlent de justes avant la venue de Jésus-Christ. Il ne faut donc pas absolutiser un texte de Paul qu’il utilise dans une argumentation pour en faire une vérité générale.
Les Évangiles parlent de plusieurs justes, en dehors du salut offert par Jésus-Christ.
Il est dit que Joseph, le « père » de Jésus-Christ était juste, Mat 1:19
Jésus dit : « Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » Matthieu 13:17.
Les parents de Jean le baptiste sont décrits ainsi : « Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth. Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. » Luc 1:5-6.
Corneille, était défini ainsi : « Ils répondirent : Corneille, centenier, homme juste et craignant Dieu, et de qui toute la nation des Juifs rend un bon témoignage, a été divinement averti par un saint ange de te faire venir dans sa maison et d’entendre tes paroles. » Actes 10:22.
Il est donc évident que, selon l’Écriture, l’on peut être juste sans connaître Jésus-Christ, mais comme on le voit pour Corneille, un juste sera toujours attiré par Jésus-Christ.
Dans la parabole du fils prodigue, il y a également une vérité qui m’a frappé et dont je n’avais jamais entendu parler, sans doute parce que les traditions nous empêchent de voir ce qui est là sous nous yeux. Le père a partagé son bien entre ses deux fils, celui qui est resté et celui qui est parti. Il n’était pas nécessaire de partir et de pécher pour avoir pleine jouissance de l’héritage du père. Le père le souligne bien quand il dit à son aîné : « Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; » Luc 15:31. En réfléchissant à cela, j’ai aussi pensé aux enfants de chrétiens qui souvent jalousent ceux qui se convertissent après avoir été des criminels, des drogués ou des voyous, et qui souvent ne savent pas vraiment comme être ou devenir chrétiens, alors qu’ils ont déjà toutes les richesses de la foi à disposition. Trop souvent, on les éduque comme s’il fallait qu’ils deviennent chrétiens, alors qu’ils sont déjà saints, comme l’a écrit Paul : « Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. » 1 Corinthiens 7:14.
Au lieu de chercher à les convertir, nous devrions les aider à devenir des disciples accomplis et remplis du Saint-Esprit dès leur plus jeune âge.
Pré-destinés ?
Posted by Désiré Rusovsky in Courtes méditations, Foi on 11 octobre 2014
Je viens de lire ce texte :
Rom 8:28-30 : Nous savons, du reste, que tout coopère pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son projet. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit le premier-né d’une multitude de frères. Et ceux qu’il a destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
Et comme souvent quand je lis les Écritures, je me suis attristé de constater combien les doctrines qui traînent dans les églises nous masquent le sens des textes bibliques.
Ce verset est utilisé pour défendre la doctrine de la prédestination au salut, alors qu’il ne parle pas du tout de cela, mais d’un enchaînement bien plus merveilleux. Dieu nous destine, nous qui l’aimons, à devenir conformes à l’image, au modèle, de son Fils. Dieu veut que nous devenions semblables à Jésus-Christ, pour qu’il soit le frère aîné d’une famille immense. Nous cherchons juste à être sauvés pour aller au ciel, alors que le projet de Dieu va infiniment plus loin. Dieu veut que nous ayons avec lui la même relation qu’il a avec son Fils premier-né.
Et il a tout fait pour cela, car il nous a d’abord appelés, puis il nous a justifiés, c’est-à-dire qu’il a fait de nous des justes. Et finalement, il nous a glorifiés. Paul écrit tout cela au passé, car ce sont des choses déjà accomplies par Dieu. Le croyons-nous vraiment ?
Je suis fatigué par une manie qui se développe actuellement chez les évangéliques. On a de plus en plus l’impression dans les prédications que Jésus nous a juste sauvés, mais que pour le reste c’est à nous de nous démerder, c’est à nous de travailler à notre salut à la force du poignet. Nous devons faire plus, pour acquérir les grâces divines, mais nous n’en faisons jamais assez, nous n’obtenons pas ce après quoi nous soupirons. Alors que l’Écriture dit tout autre chose. Elle dit, dans ce texte de Romains et dans beaucoup d’autres endroits, que le salut que Jésus nous a acquis est un salut parfait et complet, un salut qui a la puissance de nous transformer bien plus profondément que ce que nous pouvons imaginer.
Voulons-nous continuer à nous contenter de croire à un salut étriqué, ou voulons-nous recevoir tout ce que Dieu nous a donné en Jésus-Christ ? Nous recevons le salut par la foi. Si nous croyons à un salut étriqué, nous recevrons un salut étriqué, si nous croyons à la plénitude de l’œuvre accomplie par Jésus-Christ, nous recevrons un salut plein et débordant, un salut qui dépassera nos plus folles imaginations.
Prédestinés à devenir semblables à notre modèle, Jésus-Christ. Quoi de plus glorieux ? Et ce n’est pas pour le futur seulement, c’est quelque chose qui commence aujourd’hui et maintenant. Ce sera pleinement réalisé à la résurrection, mais nous pouvons et nous devons déjà le vivre ici, nous pouvons et nous devons déjà rayonner de la gloire du Fils de Dieu.
Évangéliser?
Posted by Désiré Rusovsky in Bible, Courtes méditations, Mission on 5 juillet 2014
On nous appelle souvent à évangéliser sur la base des derniers versets de l’Évangile de Matthieu. Mais parlent-ils vraiment de cela ?
« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit.
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28:18-20, LSg.
Visiblement, le mot évangéliser et ses dérivés ne s’y trouvent pas. Le concept central est de faire des disciples et de les enseigner à mettre en pratique les paroles de Jésus.
Le mot et l’idée de salut ne s’y trouvent pas non plus.
L’appel n’y est pas à croire, mais à agir, à vivre en conformité avec la volonté de Dieu.
Le problème actuel des églises, en particulier évangéliques, ne serait-il pas justement d’avoir substitué à la notion de disciples, celle de sauvés ou de convertis.
En annonçant et en vivant un évangile au rabais ou un évangile dénaturé, nous produisons des chrétiens au rabais et dénaturés, ayant peut-être même pas l’apparence de la piété (2Ti 3:5).
Comment Dieu pourrait-il bénir un tel évangile et le confirmer par des signes et des prodiges : « Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté. » Hébreux 2:4, LSg.
Comment le monde pourrait-il nous prendre au sérieux s’il ne nous voit pas vivre les enseignements de Jésus ?
Il est grand temps de relire les Écritures loin des clichés doctrinaux réducteurs qui nous en voilent le sens.
Que le Seigneur vous bénisse et qu’il renouvelle votre intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Selon Romains 12:2.
Votre frère Désiré.
L’église
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Textes amis on 14 mai 2014
(Je partage ici ce texte d’un ami, trouvé dans le groupe FB «Église organique» https://www.facebook.com/groups/egliseorganique/)
L’église n’est pas une entité indépendante en soi et extérieure aux personnes, une institution, une organisation simplement humaine et religieuse, un lieu où l’on va, un ensemble d’activités, une association dans laquelle les gens vont ou font quelque chose, dedans, avec ou pour, mais l’église ce sont les gens eux-mêmes. Si l’église est «quelque chose» auquel on appartient ou dans lequel on s’investit, si elle est une dénomination, un système de dogmes, de doctrines, de pratiques définies et de hiérarchie humaine, elle devient autre chose que l’Église de Christ, le corps vivant par l’Esprit de Dieu, elle devient un système religieux, un système organisé, cadré qui empêche la vie spirituelle de Christ de se développer dans les personnes. Or, Jésus est venu nous libérer, même de cela. Nous ne devons pas aller à l’église, ni nous investir dans l’église, ni faire quelque chose pour l’église, parce que l’église n’est pas à l’extérieur de nous, l’église, c’est nous. Occupons-nous donc les uns des autres, arrêtons d’organiser des activités, mais prenons plutôt soin les uns des autres, prions ensemble, chez les uns, chez les autres, partageons la Parole mutuellement, partageons le pain et le vin dans les maisons, partageons nos biens, aidons les plus pauvres, témoignons de la résurrection de Christ spontanément autour de nous sans investissement financier, louons Dieu avec simplicité plutôt que par professionnalisme. L’église n’est pas une organisation qu’on contrôle et qu’on dirige hiérarchiquement, elle est un corps vivant, vivant de l’Esprit de Dieu. Et il est dit de l’Esprit qu’on ne sait pas d’où il vient ni où il va. On ne peut donc prévoir comment l’Esprit va conduire l’Église. Partageons, soyons à l’écoute les uns des autres, soutenons-nous, prions les uns pour les autres. Lisons les Écritures. Retrouvons cette vision-là, retrouvons ce chemin-là. La vie d’un organisme spirituel et non d’une organisation terrestre.
L’église telle qu’elle fonctionne actuellement – selon un encadrement hiérarchique et doctrinal, selon un mode de réunions organisées et répétitives – est un obstacle à une bonne compréhension des Écritures, à la croissance spirituelle et à la vie du corps de Christ conduit par l’Esprit.
Nous ne devons pas seulement redéfinir ce que devrait être la forme de l’église dépouillée du fonctionnement religieux, mais également saisir de nouveau la pensée de Jésus et des apôtres que nous trouvons dans les textes de la Nouvelle Alliance, comprendre clairement ce qu’ils ont voulu enseigner, d’en percevoir la portée spirituelle et d’entrer dans la dimension de vie que cela implique. Nous devons vivre selon cette nouvelle alliance et non selon d’autres principes et d’autres schémas qui se sont mis en place au cours de l’histoire de l’église.
L’église est en réalité un organisme vivant de la vie de Dieu, une vie réelle et spirituelle, conduit par l’Esprit de Dieu dans les personnes elles-mêmes chacun étant appelé à grandir, mûrir, devenir adulte spirituellement, en Christ. C’est cette dimension spirituelle qui manque aux assemblées et dénominations qui ne fonctionnent plus que sur des conceptions doctrinales et morales, sur des activités et organisations humaines et sur une compréhension incomplète de la nouvelle alliance en Jésus-Christ. Cela génère toutes sortes de faiblesses, de manques, d’erreurs, d’abus, de jugements, d’absence de cœur. L’église, c’est la vie de Dieu manifesté dans des personnes par son Esprit et ce n’est possible que sur la base d’une transformation intérieure, un changement de vin (la vie nouvelle, la vie de Dieu) dans un changement d’outre (un Homme nouveau, le second Adam). Ce n’est le fruit, ni des efforts humains, ni des doctrines, ni de la morale, ni des organisations, ni du contrôle et des dominations hiérarchiques, mais c’est le fruit de l’arbre de vie: la croix de Jésus-Christ.
Galates 2; 20.
Que Dieu nous aide à ramener son église à ce qu’elle devrait vivre. Didier Millotte – mai 2014.
Claude & Julia Payan – Oui, mais Il le permet ! – Texte :: EnseigneMoi
Posted by Désiré Rusovsky in Bénédiction, Bible, liens on 5 mai 2014
Donner sa vie à Dieu, vraiment?
Posted by Désiré Rusovsky in Bible, Courtes méditations, Foi on 1 février 2014
Dimanche passé, lors de la louange du culte, nous avons chanté (pas moi !) Je te donne tout, de Luc Dumont, et je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’inversé dans ce chant.
Le refrain dit :
- « Prends mon âme
- Prends mon cœur
- Je te donne tout
- Prends ma vie
- Me voici
- Je te donne tout
- Mon cœur est à Toi
- Tout à Toi. »
Celui qui a tout donné c’est Jésus et nous n’avons pas à refaire son sacrifice, il me semble.
J’ai voulu regarder ce que le Nouveau Testament dit au sujet de donner sa vie à Dieu ou au Christ. J’ai donc fait une recherche sur les versets contenant le verbe donner et le mot vie. Parmi tous ceux qui sont significatifs, la grande majorité parle de Jésus qui a donné sa vie. Les seules exceptions sont les suivantes. Pierre qui dit qu’il donnerait sa vie pour Jésus, et ceci juste avant de le renier ; un texte qui dit que l’amour c’est de donner sa vie pour ses amis ; et un qui dit que comme Jésus a donné sa vie pour nous, nous devons donner la nôtre pour nos frères.
Quand nous donnons notre vie à Dieu ne sommes-nous pas dans la présomption et de celle qui précède la chute ? Nous avons à recevoir de Dieu et à le donner aux frères et au monde. Quand « JE » donne sa vie, est-ce que « JE » ne se met pas au centre ?
Donner sa vie à Dieu est encore un de ces clichés évangéliques sans fondement biblique. À mon avis, ces clichés nous empêchent de recevoir la plénitude du don de Dieu.