Archive for category Foi

À l’Agneau sur son trône

Je ne sais pourquoi mais ce cantique me poursuit depuis plus d’une semaine.

À l’Agneau sur son trône apportons la couronne.
Il l’a conquise sur la croix ; il est le Roi des rois !
Éveille-toi, mon âme ! Bénis, adore, acclame
Avec tous les anges du ciel, Jésus, Emmanuel !

À l’Agneau sur son trône, l’encens et la couronne.
Car il est le Verbe incarné, d’une vierge il est né.
Ô sagesse profonde ! Le créateur du monde
Pour vaincre le mal triomphant s’est fait petit enfant !

Il eut la croix pour trône, l’épine pour couronne.
Mais le Père a glorifié son Fils crucifié.
Au Prince de la vie, la mort est asservie ;
Hors de la tombe il est monté ; Christ est ressuscité !

À l’Agneau sur son trône, la palme et la couronne,
Car il est le Prince de paix, il règne désormais.
Les fureurs de la guerre s’éteindront sur la terre
Où renaîtront, comme jadis, les fleurs du paradis !

À l’Agneau tous les trônes et toutes les couronnes !
Il est le Maître souverain, les temps sont dans sa main.
Rendons l’honneur suprême à celui qui nous aime
Et qui revient victorieux pour nous ouvrir les cieux !

Ces paroles me saisissent et me donnent la pêche!


Je trouve qu’il y a une qualité d’affirmation et de proclamation des vérités de la foi qui manque à bien de nos ritournelles actuelles.
Je prie et j’attends un renouvellement de notre hymnologie qui ait la même puissance et la même autorité spirituelle et qui sache proclamer et transmettre les vérités essentielles.

Si ce chant vous parle, veuillez me le partager.

Votre frère Désiré

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Comment j’ai commencé à croire

Pourquoi ai-je cru en Jésus-Christ ?
Je vais raccourcir un peu, et s’il y a des questions, je compléterais.
De père catholique et de mère protestante non pratiquants, je n’ai pas été baptisé bébé. Néanmoins, ils ont voulu que j’aie une éducation religieuse et ils m’ont laissé choisir. Comme le catholicisme me paraissait trop théâtral (vers 8-9 ans, je pense) avec ses clochettes et son encens, et peut-être aussi parce que le temple était plus près, j’ai choisi l’option protestante, et j’y ai suivi l’école du dimanche et ensuite le KT.
Vers 8 ans aussi, mon papa m’a acheté dans une braderie de livre des recueils de BDs catholiques québécoises. Il s’y trouvait principalement de l’histoire sainte et des histoires de saints et de sportifs catholiques.
Ce sont les histoires de saints qui m’ont le plus marqué, avec leurs expériences surnaturelles et leurs miracles.
Sans formation parentale, la prière a été quelque chose de régulier même dans mon enfance et plus tard, comme je suis chroniquement en retard, je priais pour que les profs arrivent après moi en classe ;). Cela ne marchait pas toujours, mais sans doute plus que ce qui aurait été normal.
Après mon baptême aspersif de fin de KT, un copain, m’a convaincu que Dieu n’existait pas. Vers 17 ans, en1968, je suis devenu anarchiste, ni Dieu, ni maître. Et pourtant je lisais la Bible à cause de la justice sociale qui s’y trouvait.
Ensuite, il y a eu le mouvement hippy, avec sa recherche de spiritualité.
En prenant du LSD, je me suis osé la question de Dieu et dans le délire logique de cette drogue, j’en suis arrivé à la déduction que si Dieu n’existait pas on ne se poserait pas cette question. Directement après panique : je suis en train de me détruire.

J’ai néanmoins continué dans ma voie hippy et dans ma recherche de Dieu. Comme je priais de temps en temps, et en situation d’urgence, Celui qui était là, mais que je ne connaissais pas et qui m’aidait, j’ai décidé que je voulais savoir Qui il était, si c’était Bouddha, Allah, Jésus-Christ ou autre. En même temps j’avais un mélange de conceptions spirituelles très new age.
J’ai donc décidé d’abandonner toute sécurité et ma petite chambre pour devenir comme une feuille morte que le vent emporterait vers Dieu.
Je suis arrivé dans une communauté hippy.
Là, un gars en décompensation hallucinatoire a fait une sorte de résumé de qui j’étais, et un autre dans une mystique OVNI, a fait la synthèse de mes croyances. Dans sa mystique, Jésus-Christ était le chef suprême de notre Galaxie.
De cette manière bizarre, j’ai refait confiance en Jésus-Christ.
Je priais dans la cathédrale de Lausanne à l’entrecroisement des bras de cette église, là où les courants telluriques devaient être les plus forts.
Dans ces jours, une paix surnaturelle est descendue sur moi et qui a duré plus d’une quinzaine d’heures. Comme la drogue ne m’avait jamais donné une telle paix, elle ne m’intéressait plus.
Je savais aussi que si je devenais chrétien, ce serait un engagement total et sans retour et que je serais prêt à mourir le jour même pour Dieu.

Je me suis rapproché de milieux d’églises et je suis même allé à Taizé.
J’allais dans un lieu d’églises où il y avait des cultes de jeunes style œcuménisme taizéien.
Là, j’aidais à la sono. Une fille est venue un soir vers moi pour que j’annonce des réunions d’évangélisation organisées par des jeunes.
Comme la fille me plaisait, je me suis décidé à y aller.
Le premier soir, j’ai discuté avec les jeunes chrétiens, et je croyais un peu comme eux, mais j’en savais tellement plus qu’eux sur tous les trucs mystiques.
Comme ils ne savaient pas comment faire évoluer la discussion, ils m’ont proposé de prier ensemble, et là j’ai senti comme s’il y avait deux champs de force qui se repoussaient en moi, mais j’ai néanmoins prié avec eux.
Le lendemain étant arrivé tôt, ils m’ont proposé de prier avec eux pour la soirée, et là, une jeune fille style paysanne suisse-allemande (le genre de gens pour lesquels je n’avais pas spécialement de considération) a prié pour moi. Cela m’a comme si elle avait donné un coup de pied dans mon piédestal, me faisant tomber le nez dans la boue. Je n’ai rien dit de la soirée, mais quand je suis rentré chez moi je me suis débarrassé de ma vie dans les mains de Dieu, j’ai fait une reddition totale. Dès lors, j’ai crû dans ma foi et j’ai laissé progressivement tomber toutes mes mystiques bizarres, et ma croissance a continué depuis.

Ben j’ai pas tant raccourci, bon courage aux lecteurs.

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Tous ensemble, ô notre Dieu, nous cherchons ta face.

Bizarrement, ces derniers jours je me réveille avec des vieux cantiques, et après avoir partagé le précédent, j’en reçois un autre.

Il me semble qu’il y a une unité certaine et une suite entre ces divers cantiques.
Alors voilà le troisième qui lui aussi appelle à l’action du Saint-Esprit et demande les dons.
Mais l’accent me semble porté aujourd’hui sur la nécessité de rechercher la face du Seigneur ensemble. Nous serons exaucés quand nous nous unirons pour demander à Dieu son Esprit et son action, comme l’avaient fait les disciples : « Lorsqu’ils l’eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent : Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve, c’est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David : Pourquoi ce tumulte parmi les nations, et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre son Oint. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël, pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance. Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. » Actes 4:24-31.    

Qui désire faire de même pour que nous vivions les mêmes fruits et que la face du monde en soit changée?

Tous ensemble, ô notre Dieu, nous cherchons ta face.

Strophe 1

Tous ensemble, ô notre Dieu, nous cherchons ta face.

Fais sur nous, en ce saint lieu, rayonner ta grâce !

À toi monte notre chant, à toi nos prières !

Viens, répands sur tes enfants tes dons salutaires !

Strophe 2

Ton Esprit vienne, ô Seigneur, nous remplir de zèle,

Inspirant à notre cœur un amour fidèle !

Que sans craindre et sans rougir nous fassions paraître

le bonheur de te servir, toi seul, notre Maître !

Strophe 3

Ouvre-nous les vérités de ton Évangile !

Ton fardeau nous soit léger et ton joug facile !

Que le peuple des croyants en tous lieux t’honore !

D’un seul cœur, en s’unissant, qu’il t’aime et t’adore !

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Et baptise-nous de feu !

Ce matin encore, je me suis réveillé avec les paroles d’un vieux chant exprimant une invocation au Saint-Esprit.

Ce chant a été écrit par un pasteur de l’Église Libre de mon canton, au plus tard en 1930, et il a été publié, sans la 4e strophe, dans le Psautier Romand, recueil des églises réformées de Suisse romande de l’époque.

En ce temps-là, on osait exprimer des choses fortes. Dans le recueil suivant , il a été édulcoré en remplaçant « fais-nous sentir ta présence  » par « nous croyons à ta présence ».

J’ai le sentiment que nous avons perdu du terrain dans toutes les églises, car nous ne chantons ni ne pensons plus cela.

Pendant le Renouveau charismatique qui fut, à mon avis, l’une des réponses du Seigneur à ces demandes chantées et priées, on insistait sur le baptême du Saint-Esprit et sur les dons, dont le plus élémentaire le parler en langues. Mais aujourd’hui quand prie-t-on pour les baptisés en demandant qu’ils reçoivent l’Esprit et ses dons? Il me semble que de plus en plus on dit que chacun a reçu l’Esprit et que par conséquent, il pourrait manifester des dons. Mais généralement, on laisse cela à quelques spécialistes et l’on consomme plus ou moins passivement. Plusieurs désirent voir de grandes choses, mais serait-ce possible sans revenir aux fondements?

Rends-toi maître de nos âmes

Couplet 1
Rends-toi maître de nos âmes,
Esprit-saint, Esprit d’amour !
Et de tes divines flammes
Embrase-nous en ce jour.
Refrain
Oh ! viens, Esprit de Dieu !
Fais-nous sentir ta présence,
Revêts-nous de ta puissance
Et baptise-nous de feu !
Esprit de Dieu ! baptise-nous de feu !
Couplet 2
Saint-Esprit de la promesse,
Qui nous scellas de ton sceau,
Dévoile-nous la richesse
De l’héritage d’en-haut.
Couplet 3
Forme-nous pour le service
De notre divin Sauveur ;
A ses pieds, en sacrifice,
Nous apportons notre cœur.
Couplet 4
Esprit de vie et de gloire,
Conduis-nous de jour en jour,
Et de victoire en victoire,
Jusqu’au céleste séjour.

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Des doctrines de démons …

Souvent en creusant un texte connu, je vais de surprises en découvertes et vers des questions ouvertes.

Je vous partage un de ces textes, avec les réflexions et les questions qu’il éveille en moi.

«L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux enseignants marqués au fer rouge dans leur propre conscience. Ils prescrivent de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont croyants et qui connaissent la vérité. Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière.» 1 Timothée 4:1-5.

Première surprise, les doctrines de démons ne concernent pas des sujets théologiques comme la Trinité ou la divinité du Christ, mais l’abstinence du mariage ou de certains aliments.

La foi selon Paul s’exprime donc, non par des théories, mais par une vie qui reconnaît que la Création de Dieu est bonne dans toutes ses dimensions. La vie chrétienne n’est pas une suite d’ascèses, mais une jouissance des bienfaits de Dieu, comme le couple, la sexualité, la famille, la nourriture. Nous sommes très proches ici de l’Écclésiaste, et très loin d’une forme de gnosticisme qui laisserait entendre que le monde physique est mauvais et qu’il faut s’en détacher.

Maintenant la question, que signifie exactement: «tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière»? L’expression «par la parole de Dieu» traduit δια λογου θεου qui ne se trouve qu’ici dans le Nouveau Testament, à l’exception de 1 Pierre 1:23 qui dit: δια λογου ζωντος θεου: par la parole vivante de Dieu. Manifestement, il ne s’agit pas d’une référence à l’Écriture, car cette expression n’est jamais utilisée dans ce sens dans le Nouveau Testament. Il s’agit ici d’un agent qui contribue à la sanctification de toutes choses. Le deuxième agent sanctifiant m’interroge plus, car si la grande majorité des traductions disent par la prière, le mot grec utilisé ἔντευξις, n’apparaît qu’une seule autre fois dans le Nouveau Testament, dans cette même épître: J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des demandes, des prières, des supplications (ou des intercessions), des actions de grâces, pour tous les hommes (1 Tim 2:1). Il dérive d’un verbe traduit habituellement dans les Écritures par intercéder. Manifestement, la majorité des traducteurs ont été gênés par ce sens habituel d’intercession et ils ont choisi d’interpréter par prière. Mais il y a un autre problème: ἔντευξις n’a pas comme sens premier l’intercession, mais la rencontre, la relation, et même la relation sexuelle! Il en est de même pour le verbe apparenté. Intercession et intercéder sont des vocables uniquement religieux, donnés à des mots ayant une signification bien plus large et différente.
Que devons-nous en conclure?

Je pense que nous sommes au bénéfice premièrement de la bonne Création de Dieu et de l’autre, du rachat, de la rédemption de tout ce qui a été souillé par le péché. C’est Jésus-Christ qui est la Parole de Dieu qui a tout purifié et c’est par sa vie, sa mort et sa résurrection (son intercession) que tout est sanctifié.
Pour Paul, la sanctification est avant tout l’œuvre du Saint-Esprit qui nous applique et qui applique au monde au travers de nous cette sanctification.
Il ne s’agit donc pas d’œuvres que nous avons à faire, mais d’une œuvre dont nous bénéficions.

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La trouille!

Je suis en train de lire Spirit Wars de Kris Vallotton. Je ne sais pourquoi, mais cela fait déjà plusieurs mois que j’avais chargé un extrait de ce livre sur mon Kindle, mais que je ne l’avais pas consulté. En tout cas, je trouve qu’il parle sur plusieurs points à mon vécu actuel.
Aujourd’hui, j’y ai découvert une gemme que je n’ai de cesse de vous partager.

Trop souvent, pris dans nos traditions évangéliques certains passages nous restent cachés, parce que simplement nous ne les voyons pas.

Timothée a été un homme clé dans la première église, mais il avait un problème d’insécurité, comme le souligne ce texte: «Si Timothée arrive, faites en sorte qu’il soit sans crainte parmi vous, car il travaille comme moi à l’œuvre du Seigneur.» 1 Corinthiens 16:10.
Paul a dû prévenir les Corinthiens d’être rassurants avec Timothée et de ne pas le stresser exagérément.
Le problème de Timothée est également exprimé ici: «C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.» 2 Timothée 1:6-7.
L’esprit de crainte ne vient pas de Dieu!
Selon Kris Vallotton, il est bien possible que le conseil de Paul: «Ne continue pas à ne boire que de l’eau; mais fais usage d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions.» 1 Timothée 5:2, soit également lié à ce problème. Un peu de vin aidait Timothée à se détendre.
C’est très encourageant de découvrir qu’un problème comme la crainte n’est pas rédhibitoire pour un service important.
Timothée pouvait également s’appuyer sur les prophéties reçues pour s’affermir et s’affirmer: «Le commandement que je t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.» 1 Timothée 1:18-19.

J’apprécie beaucoup Bethel Redding et ses ministères pour la capacité qu’ils ont de ramener à la surface des vérités bibliques enfouies sous des traditions de lecture. J’encourage chacun à lire leurs livres, si possible en anglais.

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Pré-destinés ?

Je viens de lire ce texte :
Rom 8:28-30 : Nous savons, du reste, que tout coopère pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son projet. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit le premier-né d’une multitude de frères. Et ceux qu’il a destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Et comme souvent quand je lis les Écritures, je me suis attristé de constater combien les doctrines qui traînent dans les églises nous masquent le sens des textes bibliques.
Ce verset est utilisé pour défendre la doctrine de la prédestination au salut, alors qu’il ne parle pas du tout de cela, mais d’un enchaînement bien plus merveilleux. Dieu nous destine, nous qui l’aimons, à devenir conformes à l’image, au modèle, de son Fils. Dieu veut que nous devenions semblables à Jésus-Christ, pour qu’il soit le frère aîné d’une famille immense. Nous cherchons juste à être sauvés pour aller au ciel, alors que le projet de Dieu va infiniment plus loin. Dieu veut que nous ayons avec lui la même relation qu’il a avec son Fils premier-né.
Et il a tout fait pour cela, car il nous a d’abord appelés, puis il nous a justifiés, c’est-à-dire qu’il a fait de nous des justes. Et finalement, il nous a glorifiés. Paul écrit tout cela au passé, car ce sont des choses déjà accomplies par Dieu. Le croyons-nous vraiment ?
Je suis fatigué par une manie qui se développe actuellement chez les évangéliques. On a de plus en plus l’impression dans les prédications que Jésus nous a juste sauvés, mais que pour le reste c’est à nous de nous démerder, c’est à nous de travailler à notre salut à la force du poignet. Nous devons faire plus, pour acquérir les grâces divines, mais nous n’en faisons jamais assez, nous n’obtenons pas ce après quoi nous soupirons. Alors que l’Écriture dit tout autre chose. Elle dit, dans ce texte de Romains et dans beaucoup d’autres endroits, que le salut que Jésus nous a acquis est un salut parfait et complet, un salut qui a la puissance de nous transformer bien plus profondément que ce que nous pouvons imaginer.

Voulons-nous continuer à nous contenter de croire à un salut étriqué, ou voulons-nous recevoir tout ce que Dieu nous a donné en Jésus-Christ ? Nous recevons le salut par la foi. Si nous croyons à un salut étriqué, nous recevrons un salut étriqué, si nous croyons à la plénitude de l’œuvre accomplie par Jésus-Christ, nous recevrons un salut plein et débordant, un salut qui dépassera nos plus folles imaginations.
Prédestinés à devenir semblables à notre modèle, Jésus-Christ. Quoi de plus glorieux ? Et ce n’est pas pour le futur seulement, c’est quelque chose qui commence aujourd’hui et maintenant. Ce sera pleinement réalisé à la résurrection, mais nous pouvons et nous devons déjà le vivre ici, nous pouvons et nous devons déjà rayonner de la gloire du Fils de Dieu.

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« Christ vs Religion » dans l’Eglise… | La Nouvelle Jérusalem

Un blog que je viens de découvrir et que je vous encourage à suivre:

« Christ vs Religion » dans l’Eglise… | La Nouvelle Jérusalem.

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Donner sa vie à Dieu, vraiment?

Dimanche passé, lors de la louange du culte, nous avons chanté (pas moi !) Je te donne tout, de Luc Dumont, et je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’inversé dans ce chant.
Le refrain dit :

  • « Prends mon âme
  • Prends mon cœur
  • Je te donne tout
  • Prends ma vie
  • Me voici
  • Je te donne tout
  • Mon cœur est à Toi
  • Tout à Toi. »

Celui qui a tout donné c’est Jésus et nous n’avons pas à refaire son sacrifice, il me semble.
J’ai voulu regarder ce que le Nouveau Testament dit au sujet de donner sa vie à Dieu ou au Christ. J’ai donc fait une recherche sur les versets contenant le verbe donner et le mot vie. Parmi tous ceux qui sont significatifs, la grande majorité parle de Jésus qui a donné sa vie. Les seules exceptions sont les suivantes. Pierre qui dit qu’il donnerait sa vie pour Jésus, et ceci juste avant de le renier ; un texte qui dit que l’amour c’est de donner sa vie pour ses amis ; et un qui dit que comme Jésus a donné sa vie pour nous, nous devons donner la nôtre pour nos frères.
Quand nous donnons notre vie à Dieu ne sommes-nous pas dans la présomption et de celle qui précède la chute ? Nous avons à recevoir de Dieu et à le donner aux frères et au monde. Quand « JE » donne sa vie, est-ce que « JE » ne se met pas au centre ?

Donner sa vie à Dieu est encore un de ces clichés évangéliques sans fondement biblique. À mon avis, ces clichés nous empêchent de recevoir la plénitude du don de Dieu.

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14 manières fréquentes de tordre l’Évangile (Howard Snyder)

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HOWARD SNYDER

14 manières fréquentes de tordre l’Évangile

Posté le 3 janvier 2014 par Howard Snyder

1. Interpréter l’Évangile principalement par l’épître aux Romains.

Les écrivains bibliques, y compris Paul, nous disent d’étudier l’ensemble des Écritures et de les interpréter à travers de cette globalité. Mais la tendance persistante à voir l’épître aux Romains comme la clé de toute l’Écriture persiste. Et l’Église et le monde en souffrent. (Voir mon article sur Seedbed, « Misplacing Romans » {Mal situer l’épître aux Romains}.)

2. Se concentrer uniquement sur « le salut personnel. »

La Bible n’enseigne pas le « salut personnel » de la façon individualiste et privée que cette expression en est venue à signifier. Au contraire, elle enseigne de multiples façons et au travers de nombreuses métaphores la réconciliation de toutes choses (par exemple, Éphésiens 1, en particulier le verset 10 : « … réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la Terre. » 1:10, LSg, et Colossiens 1, en particulier le verset 20 : il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.) – néanmoins pas sans jugement.

3. Faire du Ciel le but.

La Bible et les credo des premiers chrétiens ne disent rien sur « aller au Ciel ». Pourtant, cette phrase est devenue pratiquement synonyme de salut dans bien des esprits. La Bible se concentre sur l’accomplissement de la volonté de Dieu sur la Terre comme au Ciel, et de la rédemption ultime de toute la création, pas une scission cosmique éternelle entre la Terre et le Ciel.

4. La division entre clergé et laïcs.

C’est l’un des premiers signes du « mystère de l’iniquité » dans l’Église. Une fois que Satan nous a convaincus que seulement quelques-uns (et principalement des hommes d’un certain type) sont appelés dans « le ministère, » il a réduit l’efficacité de l’Église de nonante pour cent. La division entre clergé et laïcs est donc plus débilitante que tout autre préjudice dans l’Église. Elle porte atteinte à la doctrine biblique du sacerdoce des croyants, celle des dons de l’Esprit, et celle de l’appel universel à la diaconie (ministère, service).

5. Penser que l’économie et la politique ne sont pas directement des préoccupations liées à l’Évangile.

Cloisonner l’Évangile de l’économie et de la politique, en les situant en dehors de notre vie de disciple, est un dualisme non biblique. L’Évangile est une réalité économique et politique, alors par définition l’Église est autant économique que politique. Mais, l’économie et la politique doivent être interprétées à la lumière de l’Évangile, et non l’inverse. Le Royaume de Dieu en est le cadre général.

6. Rendre la communauté secondaire.

Les auteurs du Nouveau Testament se concentrent beaucoup plus sur la communauté, sur le corps du Christ, sur le fait que nous sommes membres du Jésus-Christ et par conséquent les uns des autres, que sur n’importe quel autre sujet. Moins la communauté est authentique au sens biblique de partage mutuel, de koinonia, plus les différences doctrinales viennent au centre et plus l’Église se concentre sur toute autre chose que la communauté. C’est pourquoi je traite tellement de ce sujet dans mon livre Community of the King (la communauté du roi) et dans d’autres.

7. Négliger l’Ancien Testament.

Ici, les deux erreurs les plus courantes sont : négliger l’holisme des desseins salvifiques de Dieu tels que révélés dans l’Ancien Testament, et accepter le mythe que toutes les vérités importantes de l’Ancien Testament deviennent « spiritualisées » dans le Nouveau. Ainsi, « terre promise », par exemple, vient à signifier « ciel » ou, une certaine expérience spirituelle intérieure. Quand cela se produit, les prédicateurs creusent l’Ancien Testament à la recherche de pépites « spirituelles » qui ont souvent peu à voir avec le contexte biblique historique et avec le sens.

8. Limiter la justice à la droiture personnelle.

Dans l’Ancien Testament, les Psaumes, les Prophètes, la Loi, la Sagesse, couplent constamment la justice et le droit as comme les deux faces de la même réalité globale. Notez, par exemple, le nombre de fois que la justice et le droit sont couplés et utilisés de manière presque interchangeable dans la poésie hébraïque.

Pourtant, l’Église les sépare souvent de différentes manières ; par exemple le droit parle de moralité personnelle et la justice de quelque chose dont Dieu prend soin lui-même grâce à l’expiation et/ou à une condamnation définitive. C’est carrément non biblique.

9. Négliger l’intercession.

Plus je lis sur la prière dans la Bible, sur Moïse, David, Les Prophètes, Job, sur la vie et l’exemple de Jésus, les Épîtres, plus je suis convaincu que l’Église en général et moi-même, nous avons négligé le ministère essentiel de l’intercession. Au travers du mystère de la prière et de l’Esprit de Dieu, l’intercession persévérante du peuple de Dieu peut (et souvent le fait) changer le cours de l’histoire et celui des relations entre les nations et entre les peuples et entre les religions, tout aussi bien que rejoindre nos besoins plus immédiats et personnels.

La prière d’intercession est un des principaux moyens de chercher d’abord le royaume de Dieu.

10. Des « croyants » à la place de disciples.

Jésus appelle et forme des disciples afin que le corps du Christ devienne une communauté de disciples du Royaume de Dieu. Le Nouveau Testament utilise rarement le mot « croyants ». Aujourd’hui, cette réalité est déformée par la tendance d’utiliser « croyants » au lieu de « frères » dans les traductions modernes (ceci afin d’être plus inclusives) ou alors d’utiliser des pronoms comme « eux ».

Ce qui importe n’est pas le nombre de croyants, mais le nombre de disciples, et par conséquent le ministère de faire des disciples.

11. Substituer le royaume de Dieu par le Ciel.

Dans la Bible, le Royaume de Dieu englobe la réalité, la souveraineté et l’amour de Dieu. Il ne s’y trouve aucun dualisme esprit/matière. La plupart des gens du temps de Jésus le comprenaient ; ils savaient, par exemple, que « Royaume des cieux » dans Matthieu était juste une manière différente de dire « Royaume de Dieu ».

Dans la Bible, nous voyons le royaume de Dieu comme étant à la fois présent et futurs, céleste et terrestre, personnel et social, soudain et graduel, intérieur et extérieur, dans une dialectique mystérieuse avec l’Église qui est en elle-même ni le royaume de Dieu, ni séparable du royaume de Dieu.

12. Réduire la foi à un seul domaine de nos vies.

Nous compartimentons. Notre marche chrétienne se réduit seulement à une part de nos vies, et cette part est souvent réduite à ce que nous croyons.

Mais, à présent, demeurent : la foi, l’espérance et l’amour – et la Bible indique clairement ce qui est le « plus grand » et le plus englobant des trois. Selon l’Évangile, la foi n’est pas la réalité ultime, elle est le moyen menant à aimer Dieu et les autres ainsi que toute la création divine avec tout notre être. Et ceci 24/7, comme on dit.

La Bible présente la foi agissant par l’amour ; l’amour étant activé par la foi et actionné par l’espérance – une confiance intégrale dans les étonnantes promesses de Dieu d’un plein-salut-pour-toute-la-création.

13. Ignorer Genèse 9.

Il y a une immense littérature sur la théologie de « l’alliance » ou « fédérale » (du latin « alliance »). Pourtant, curieusement, cette théologie commence presque toujours par l’alliance de Dieu avec Abraham (avec peut-être une allusion à Genèse 3:15). Pourtant, la première alliance biblique explicite se trouve dans Genèse 9, où Dieu établit son « alliance entre Lui et la Terre » (Genèse 3:13).

L’accent est explicite et répété : une alliance avec les humains et avec toutes les sortes d’êtres vivants. Si notre compréhension du salut saute de Genèse 3 à Genèse 12, nous ratons les enseignements bibliques essentiels sur le monde créé et cela déforme tout le reste de la Bible.

14. Divorcer la vie de disciple du soin de la création.

Quand nous négligeons ou déformons la révélation biblique sur monde créé, nous réduisons l’Évangile de beaucoup par rapport aux les promesses de la Bible. Nous le faisons à notre propre perte ; nous appauvrissons l’Église ; nous surspiritualisons l’expérience chrétienne et nous réduisons la dynamique de la mission chrétienne.

Quand on voit comment la vie de disciples et le soin de la création sont inséparablement liés dans le plan de Dieu, l’Église devient puissante avec patience et humilité « pour renverser des forteresses » (2 Cor 10:4).

Il y a, bien sûr, beaucoup d’autres façons de tordre l’Évangile. Chaque fois que nous détournons notre regard de Jésus-Christ et que nous interprétons l’Évangile à travers d’autres lunettes, nous avons des problèmes.

Utilisez le verbe que vous souhaitez : tordre, déformer, fausser, miner, neutraliser, châtrer, émasculer, annuler, dépouiller – le problème persiste et appelle à une vie de disciple basée attentivement sur la Bible, et christocentrique.

Le Saint-Esprit a été répandu à la Pentecôte, mais déjà dans le Nouveau Testament, nous voyons les Apôtres luttant contre des distorsions émergentes.

Et pourtant, souverainement, étrangement, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre et il continuera à remplir les promesses et à guider le corps du Christ dans « toute la vérité » (Jean 16:13) jusqu’à ce que « la Terre [soit] remplie de la connaissance du Seigneur, comme les eaux couvrent la mer » (Ésaïe 11:09).

Howard Snyder

Ancien professeur d’histoire et de théologie missionnaire du Asbury Theological Seminary (1996-2006); il fait maintenant de la recherche et la rédaction à Wilmore, au Kentucky. Professeur d’Études wesleyennes, au Tyndale Seminary, à Toronto, 2007-2012. Auparavant il a été ensaignant et pasteur à São Paulo, au Brésil à Detroit, au Michigan; et à Chicago, dans l’Illinois. Le principal intérêt du Dr Snyder est la puissance et la pertinence de Jésus-Christ et de son royaume dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Il a, entre autres, écrit : The Problem of WineskinsCommunity of the King, et plus récemment, Salvation Means Creation Healed.

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