Archive pour novembre 2011
Indignés?
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 21 novembre 2011
J’ai une sympathie toute particulière pour les Indignés et les Occupants, et pour leurs revendications. Ils rejettent l’égoïsme et l’injustice d’un monde centré sur la recherche du profit et prêt à tout pour le maximiser. Mais l’histoire nous montre que même si ce type de mouvement peut avoir un effet positif momentané, à la longue l’égoïsme reprend le dessus. Aucun système humain ne peut amener et assurer la justice et le respect de chacun. Tout leader finit par chercher son propre intérêt ou, au mieux, le maintien de ses acquis.
Je crois que ce qu’ils recherchent confusément est tout autre. Un seul leader de toute l’histoire humaine peut vraiment répondre à leurs attentes. Une seule société pourrait correspondre à leurs désirs les plus profonds. Ce leader c’est Jésus-Christ, le seul vrai leader-serviteur dont la motivation ultime est l’amour. Et cette société serait le peuple de Dieu, s’il était fidèle à son chef. Jésus-Christ est le seul juste et capable d’agir justement en tout point. Si l’Église était fidèle, elle serait ce peuple alternatif qui vivrait et rayonnerait les valeurs du Royaume de Dieu.
Je crois qu’Occupy et les Indignés sont un rappel au peuple de Dieu qu’il doit être le sel de la terre et la lumière du monde. Allons-nous être un peuple de frères autrement que dans nos cantiques creux et notre « communion » étriquée ? Allons-nous revenir à notre appel qui est d’être le Corps (l’incarnation) du Christ sur cette terre ? Quand nous prions « que ton règne vienne », sommes-nous prêts à en être les agents sur cette terre, ou nous réfugions-nous dans une religiosité éthérée et égoïste ?
L’Église organique selon Charles Spurgeon
Posted by Désiré Rusovsky in Foi, Traductions on 14 novembre 2011
« Je désire que vous preniez conscience qu’ils rompaient le pain de maison en maison, et qu’ils mangeaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils ne pensaient pas que la religion était destinée uniquement aux dimanches, et à ce que les hommes appellent actuellement Maison de Dieu. Leurs propres maisons étaient des maisons de Dieu. Comme leurs propres repas étaient tellement mélangés et mêlés à la Cène du Seigneur, qu’aujourd’hui l’étudiant de la Bible le plus prudent ne peut pas dire quand ils cessaient de manger leur repas communautaire, et quand ils commençaient à manger la Cène du Seigneur. Ils ont transformé leurs repas en une nourriture pour l’adoration. Ils consacraient tellement chaque chose avec prière et avec louange que tout, autour d’eux, était sainteté à l’Éternel. Je désire que nos maisons soient, de cette façon, dédiées au Seigneur, afin que nous adorions Dieu tout le long du jour, et que nous faisions de nos maisons des temples pour le Dieu vivant. »
— Extrait d’un sermon de Charles H. Spurgeon sur d’Actes 2, donné le 5 avril 1874 et intitulé « Construire l’Église ».
Obéissance de la foi
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 14 novembre 2011
Juste une petite découverte que j’ai faite aujourd’hui et qui mérite d’être creusée : les 5e et avant-dernier versets de l’Épître de Paul aux Romains contiennent la même expression comme si c’était le thème de toute l’épître. Les mots traduits par « obéissance de la foi » ou « obéissance croyante » ou « obéissance à la foi » selon diverses traductions. Je vais méditer cela ces prochains jours, mais j’accueille volontiers vos remarques et suggestions à ce sujet.
Le christianisme comme alternative (traduction)
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 9 novembre 2011
Plus je me tourne vers la Bible, plus je me rappelle que le Royaume de Dieu est une alternative au Royaume du Monde. Le peuple de Dieu est appelé à être une alternative au brisement, au désespoir et à l’oppression que nous voyons autour de nous.
Dans le premier livre des Thessaloniciens, Paul nous rappelle de ne pas nous affliger comme si nous étions sans espérance. Les gens, les choses et les occasions disparaissent, mais nous ne devons pas nous affliger comme si nous ne possédions pas d’espérance. Dans les temps troublés que nous vivons, nous ne devons pas nous affliger comme si nous étions dépourvus d’espérance. Nous vivons dans l’espérance à laquelle Paul nous appelle : que les souffrances de cette vie mèneront à une plus grande gloire.
En ces temps de grandes souffrances qui nous environnent, en ces temps de pauvreté croissante, nous devons être une alternative au vide que nous voyons autour de nous ; nous sommes un peuple qui représente une grande gloire. Nous grinçons des dents, et nous endurons des douleurs et des épreuves comme tout le monde, mais nous nous tenons fermement à une paix qui n’est ni vide ni dénuée de sens. Nous pouvons servir ceux qui sont brisés, désespérés et opprimés, nous pouvons être une voix qui ne s’abandonne pas au cynisme, à la colère, et à la défaite.
Traduit du blog CHRISTIANITY FOR THE REST OF US
Cérémonies cérémonielles…
Posted by Désiré Rusovsky in Humeurs on 6 novembre 2011
Hier, j’ai assisté à une cérémonie de mariage et j’en suis ressorti plutôt démoralisé. Je me suis senti tellement étranger à ce qui se passait. Tellement loin d’une certaine conception du christianisme.
C’était organisé par une de ces églises « modernes » visant les jeunes à grand renfort de techniques. Comme cela s’est passé dans le cadre d’un temple réformé, l’attirail technique était réduit. En dehors de la forme, j’ai trouvé le fond terriblement traditionnel.
Les chants pour les 3/4 en anglais remplaçaient le latin d’églises plus anciennes. Heureusement, car la barrière partielle de la langue masque l’indigence, quand ce n’est pas l’inconsistance théologique des paroles.
Pendant la louange, je me suis demandé, si Dieu était plus à l’aise que moi dans ce bruit. En tout cas, j’ai pensé à Amos 5:23 : « Éloigne de moi le bruit de tes cantiques ; je n’écoute pas le son de tes guitares. » C’est tellement creux, centré sur soi et sur l’excitation de la musique. Là encore, je me suis dit qu’il n’y avait rien de nouveau dans le fond ; la musique est là pour provoquer une émotion religieuse, que ce soit par l’orgue, par de grandes chorales ou par un orchestre rock.
Voir tellement de gens rassemblés pour un truc religieux, sans beaucoup de dimensions de foi, m’attriste. Je suis bien sûr heureux pour les mariés et je leur souhaite plein de bonheur dans leur vie, et j’espère qu’ils garderont un bon souvenir de ces instants ! Mais il me semble qu’il y a tellement de gâchis dans la religion évangélique actuelle et que nous sommes tellement à côté de la dimension révolutionnaire de l’Évangile.
En même temps, c’est dur d’être hors de ce circuit tellement sécurisant et je manque de contacts fraternels authentiques, de lieux où vivre et construire le Royaume.