Archive pour septembre 2011
Mise en boîte
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 29 septembre 2011
Ma lecture de l’instant : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, — car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, — ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite. » 1 Jean 1:1-4, LSg.
Je crois qu’elle résume bien ce que je désire faire au travers de ce blogue et elle a réveillé plusieurs pensées en moi.
Jean ne parle pas de ce qu’il a compris, analysé, synthétisé, mais simplement de ce à quoi il a goûté, ce qu’il a contemplé. Dieu est toujours plus grand que toutes nos théories et il en est bien différent.
J’admire ≈ ceux qui systématisent la Bible et arrivent à en faire un tout cohérent. Pour ma part, il suffit souvent que j’échafaude une théorie pour tomber sur un texte qui la contredit.
En écrivant ce blogue, je ne cherche pas à donner des réponses, mais plus à partager des questions qui libèrent, des questions aidant à penser hors de la boîte, comme on le dit en anglais. Mes réponses me conviennent assez bien aujourd’hui, mais elles ne sont bonnes que sur cette courte section de mon sentier. Il va prochainement faire un virage et je verrai tout sous un autre angle.
Dans les milieux évangéliques, nous avons été très forts pour systématiser, pour créer des boîtes et quand quelqu’un ose poser une question hors de la boîte, on le regarde comme s’il avait oublié de mettre son pantalon. Les boîtes nous sécurisent et nous protègent, mais elles nous empêchent de voir ce qui se passe à l’extérieur.
Nous aimons les pensées standardisées et les stéréotypes, alors que, comme quelqu’un l’a dit, Dieu lui est dans les prototypes. Il nous a tous faits différents pour que chacun, d’une manière unique, reflète sa gloire, pour que chacun exprime une facette de sa sagesse multiforme et infinie. Certains font des choses que je ne comprends pas et qui parfois vont même dans un sens apparemment opposé au mien. Mais est-ce que cela veut pour autant dire que l’un ou l’autre a tort et n’est pas fidèle à Dieu dans ce qu’il accomplit ? Notre connaissance est partielle, nous rappelle Paul. Alors même si je ne comprends pas, je peux néanmoins les bénir et les aimer comme mes frères.
Nous cherchons tous à collaborer à l’œuvre du Roi et c’est l’infinie variété de nos services qui l’honorent vraiment et qui manifestent sa sagesse et son amour.
Simplement vivre
Posted by Désiré Rusovsky in Uncategorized on 26 septembre 2011
Hier, avec ma femme, nous sommes allés chez notre fils garder nos petites-filles.
Lui et sa famille habitent dans une ancienne grange-écurie transformée en grande partie par lui-même. Même si c’est habitable, il y a encore beaucoup de choses à faire et à ranger.
En transportant du bois de feu, je me disais qu’il suffirait qu’un groupe fraternel consacre un jour ou deux à l’aider à finir sa maison, et il y aurait un progrès significatif. (Construction d’une grange en 2 jours par des Amishs)
Mais l’amour pratique chez les chrétiens est si rare que les probabilités que cela se passe sont très faibles. D’ailleurs, en dehors de sa famille, une bonne partie de ceux qui l’ont aidé ne sont pas (encore) chrétiens.
La poursuite de ma réflexion m’a ramené aux débuts de ma vie chrétienne. Je suis né à la foi dans ce que l’on a appelé les Jesus People, un mouvement de conversion parmi les hippies. Avec un deux autres amis, nous avions commencé à nous rendre chaque jour vers midi dans une église historique de notre ville pour y prier, le groupe s’est agrandi. Nous nous retrouvions souvent avant dans un parc près d’un bistrot de marginaux et hippies et nous nous rendions ensuite ensemble dans cette église. Il s’est trouvé que des gens nous y ont suivis sans que l’on y prête attention et tout à coup pendant notre prière, voilà qu’un de nos « suiveurs » se met à pleurer devant Dieu.
La seule évangélisation qui l’avait amené à Christ c’était que nous étions une bande d’amis, rien de plus. Pas de prêchi-prêcha, pas de théories, simplement notre amour fraternel et notre prière.
Malheureusement, par la suite, des églises et des mouvements sectarisants ont cherché à mettre le grappin sur notre groupe et cela a cassé beaucoup de choses
Si nous vivions simplement notre foi et notre amour mutuel, est-ce que cela ne toucherait pas beaucoup plus de gens que tous nos efforts d’évangélisation ?
En même temps, comment retrouver cette simplicité et cette fraîcheur sans que cela soit artificiel et forcé ? Avez-vous des idées ?
J’ai ensuite vécu des choses similaires à plusieurs reprises, mais cette première expérience m’a définitivement marqué et je ne supporte pas le train-train habituel des églises instituées.
Les fondements douteux de la théologie
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 23 septembre 2011
Au 2e siècle déjà, des notions étrangères sont venues s’insérer dans la foi chrétienne.
Justin de Naplouse (Justin Martyr) a introduit des conceptions philosophiques platoniciennes dans sa compréhension de la foi. À mon avis, l’une de ses déclarations est le point de départ de toute la théologie.
Il a déclaré que Dieu était « impassible », c’est-à-dire qu’Il ne pouvait pas souffrir. Cela me semble très questionnable d’un point de vue biblique et tout à fait indémontrable
Si Dieu est impassible et que Jésus-Christ a été « passible » (il a souffert la Passion), cela nécessite donc d’expliquer comment Jésus-Christ dans sa divinité a pu souffrir.
Cette simple déclaration sans fondement éprouvé est à la base de tous les développements théologiques des siècles suivants, en particulier ceux liés aux modalités de l’incarnation et de la Trinité.
En remettant en question l’affirmation de Justin, je remets en question toutes les formulations des siècles suivants, y compris celles des grandes Confessions de Foi.
Comme anabaptiste, je considère les Confessions de Foi comme intéressantes et révélatrices d’une compréhension de la foi dans un contexte donné, mais en tout cas pas comme normatives.
Mes interrogations fondamentales
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 20 septembre 2011
Ce qui motive ma recherche depuis des années (et ce blogue maintenant) est mon insatisfaction devant la réalité de l’Église, en particulier dans mon pays et en Europe occidentale.
Nous sommes les fils et filles du créateur de l’univers et nous avons si peu d’impact dans notre société. Nous pouvons nous réunir par centaines ou milliers, mais nous avons si peu de poids et nous sommes si peu crédibles.
Je ne cherche pas des responsables à notre situation, mais au contraire je crois qu’il y a quelque chose qui vicie notre foi et qui la rend faible et chancelante.
Il y a également un tel décalage entre nos chants et notre réalité quotidienne comme si nous vivions dans une illusion. Nous cassons les pieds de Dieu en Lui réclamant depuis des décennies un « Réveil », alors qu’il nous est dit : « Réveille-toi, toi qui dors ».
Nous réclamons à Dieu ce qu’Il attend de nous.
Nous nous demandons pourquoi Dieu permet de telles choses sur terre, et Lui se pose la même question à notre égard. Il a fait de nous le sel de la terre et la lumière du monde et nous sommes si fades et si peu lumineux.
Je crois avoir trouvé quelques réponses et mes prochains blogues chercheront à les partager.
Bonjour!
Posted by Désiré Rusovsky in Uncategorized on 18 septembre 2011
Suite à diverses influences, je me suis enfin décidé à bloguer.
J’espère pouvoir régulièrement partager les richesses que je découvre sur mon chemin et mes multiples réflexions sur des sujets divers, mais toujours en relation avec ma foi et ma vision du monde qui en découle.
Ce sera aussi pour moi une thérapie, car quand je manque d’engagements définis, je tourne en rond et je perds mon temps.
En espérant également que je vais apprendre à utiliser ce média pour être agréable à lire et à suivre.
Je vais commencer par poser les bases de ma réflexion, dont certaines m’accompagnent depuis des décennies.