Archive pour mars 2012
Le « Ciel », selon N.T. Wright
Posted by Désiré Rusovsky in Foi, Traductions on 21 mars 2012
Je vous partage, en traduction, un passage du livre « Simply Jesus » de N.T. Wright que j’ai trouvé particulièrement frappant.
Aujourd’hui, dans le monde occidental, la plupart des gens imaginent que par définition, le « ciel » ne peut pas contenir un corps physique matériel comme nous le comprenons. Ceci parce que nous sommes profondément des platoniciens, qui supposent que s’il y avait un « ciel », il devrait être éthéré, hors d’atteinte de l’espace, du temps et de la matière. Mais supposons que Platon avait tort.
Supposons, en d’autres termes, que les anciennes écritures israélites étaient dans le vrai, et que le ciel et la terre n’étaient, après tout, que les deux moitiés jumelles de la réalité telle que Dieu l’a créée, destinées finalement à se réunir. Supposons que ce qui les a maintenues séparées pendant tout ce temps provient de la rébellion des créatures humaines qui avaient reçu la responsabilité de la partie « terrestre ». Et, que leur rébellion avait généré une poussée d’énergie suffisante pour que la « terre » déclare, à ce qu’il semble, l’indépendance, avec le désir de se diriger par elle-même. Et supposez que cette autonomie soit devenue extrêmement puissante, maintenant les deux sphères séparées et tyrannisant la « terre » avec l’arme habituelle des tyrans, c’est-à-dire par la mort.
Supposons, ensuite, que le Dieu créateur soit finalement venu en personne pour détruire l’arme du tyran et pour inaugurer le monde nouveau dans lequel le dessein originel de la création est enfin rempli. C’est, semble-t-il, ce que les premiers chrétiens croyaient qu’il se passait quand ils rencontraient Jésus, à nouveau bien vivant et qui apparaissait être chez lui aussi bien au « ciel » où ils ne pouvaient le voir, que sur « terre », où ils le voyaient. […] Ce dont les récits de résurrection témoignent – et qui est manifestement différent d’autres récits précédents ou suivants et qui par conséquent invitent au scepticisme qu’ils ont reçu autant dans le monde antique qu’actuel – est la naissance d’une nouvelle création. Le pouvoir qui a tyrannisé l’ancienne création a été brisé, défait, renversé. Le Royaume de Dieu est maintenant initié, et initié avec puissance et gloire, sur la terre, comme au ciel.
Le fin lin des œuvres justes des saints
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 20 mars 2012
Ces jours je lis l’Apocalypse et je suis tombé sur ces versets :
« Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. » Apocalypse 19:7, 8, LSg.
L’habit de noce de l’épouse de l’agneau est en lin fin blanc et éclatant, et ce lin qui la revêt ce sont les actions justes des saints, ce n’est pas la grâce du Christ, mais nos actes de justice. Notre foi ne doit donc pas rester stérile, mais se transformer en actes qui seront notre parure collective. L’opulence de la robe de mariée dépend de nous, de notre mise en pratique des desseins de Dieu pour la terre.
Méditation sur un texte du jour
Posted by Désiré Rusovsky in Foi on 18 mars 2012
Ce matin au culte, l’un des textes proposés par la liturgie était :
« Moïse dit à l’Éternel : Voici, tu me dis : Fais monter ce peuple ! Et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux. Maintenant, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies ; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. L’Éternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos. Moïse lui dit : Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d’ici. Comment sera-t-il donc certain que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple ? Ne sera-ce pas quand tu marcheras avec nous, et quand nous serons distingués, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre ? L’Éternel dit à Moïse : Je ferai ce que tu me demandes, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et je te connais par ton nom. » Exode 33:12-17, LSg.
Cela a fait résonner deux choses en moi :
1° La différence entre la Première et la Nouvelle Alliance est assez ténue, ce n’est qu’une question de degrés ou de profondeur. Dans les deux cas, il y a fondation d’un peuple de Dieu. Il n’y a donc pas opposition, mais continuité. En spiritualisant trop l’Évangile, on désincarne cette réalité terrestre de peuple. Le dessein de Dieu est d’avoir un peuple qui lui appartienne et qui avance avec Lui.
2° Est-ce que nous nous attendons à ce que Dieu marche ainsi de manière sensible avec nos communautés et le vivons-nous ainsi ? Est-ce que Dieu est vraiment celui qui guide nos pas et qui nous rend ainsi reconnaissables par tous comme étant Son peuple ? Si Dieu ne marche pas de manière tangible avec nous comment être certains que nous avons trouvé grâce à ses yeux ?