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Adieu à l’enlèvement

Un texte important de N.T. Wright sur nos conceptions erronées sur un « enlèvement » de l’Église.

Adieu à l’Enlèvement

NT Wright

Paul ne se doutait pas à quel point ses métaphores colorées pour décrire la seconde venue de Jésus seraient mal comprises deux millénaires plus tard.

L’obsession américaine pour la seconde venue de Jésus — surtout pour des interprétations faussées de cet événement — continue inchangée. Considéré de mon côté de l’Atlantique, le succès phénoménal des livres Left Behind paraît inexplicable, voire étrange . En effet, peu de gens au Royaume-Uni tiennent cette croyance sur laquelle se fonde la série populaire de ces romans, à savoir qu’il y aura un « enlèvement » littéral dans lequel les croyants seront emportés au ciel, laissant les voitures vides en collision sur les autoroutes et les enfants revenant de l’école pour constater que leurs parents ont été emporté pour être avec Jésus tandis qu’ils ont été « laissés derrière ». Cette version pseudo-théologique du film « Maman, j’ai raté l’avion » a apparemment conduit beaucoup d’enfants à une sorte de foi déformée, motivée par la peur.

Ce scénario dramatique des temps de la fin se fonde (à tort, comme nous le verrons) sur la Première Lettre de Paul aux Thessaloniciens, où il écrit : « Car lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel: alors les morts en Christ ressusciteront d’abord; ensuite nous, les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.» (1 Thessaloniciens 4.16-17)…

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Voilà pourquoi je ne m’attends pas à aller au ciel (Howard Snyder)

Traduction de:Why I Don’t Expect to Go to Heaven, 

Quinze raisons pour lesquelles je ne m’attends pas à aller au ciel

1. Parce que quand Jésus a dit : « Je vais vous préparer une place », il n’a pas parlé du ciel (Jean 14:2-4).

2. Parce que la « place » à laquelle Jésus fait référence en Jean 14 n’est que dimensionnellement éloignée de la Terre, mais pas géographiquement ou spatialement.

3. Parce que « la parole a été faite chair, » et non seulement esprit (Jean 1:14).

4. Parce que Jésus s’est physiquement relevé d’entre les morts et qu’il a clairement dit qu’il n’était ni un fantôme, ni une apparition, ni un simple esprit.

5. Parce que Jésus n’a pas abandonné sa chair quand il est monté aux cieux.

6. Parce que Romains 8:21-23 promet « la rédemption de nos corps » quand toute la création « sera libérée de l’esclavage de la corruption. »

7. Parce que Pierre a prêché que nous attendons maintenant le retour de Jésus « pour qu’il restaure tout, comme Dieu l’a promis il y a longtemps à travers de ses saints prophètes » (Actes 3:21).

8. Parce que Dieu a l’intention de répondre pleinement à notre prière pour que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel..

9. Parce que le Messie « ne se découragera point et ne se relâchera pas, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, » et parce que la Terre sera « remplie de la connaissance de l’Éternel, comme l’eau couvre le fond des mers » (Esaïe 42:4, 11:9).

10. Parce que le Nouveau Testament parle de deux venues de Jésus Christ sur Terre, mais seulement d’un départ.

11. Parce que nulle part la Bible ne parle « d’aller au ciel. »

12. Parce que le sens fondamental du mot « ciel » (quand il ne se réfère pas au ciel physique) est la présence de Dieu.

13. Parce que nulle part la Bible ne dit que la « Terre promise » c’est le ciel.

14. Parce que la promesse finale est une Terre renouvelée, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et une création restaurée.

15. Parce que Jésus est venu « pour détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3:8), pour purifier de tout mal, mais pas pour détruire la Terre qu’il a créée.

Voilà ! Ces quinze pourraient bien sûr être quinze cents si toutes les Écritures pertinentes étaient référencées. Et je n’ai même pas cité mon verset préféré au sujet du dessein de Dieu et de son plan pour réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. (Éph. 1:10).

Alors, que se passera-t-il quand je mourrai physiquement ? Je m’attends à être dans la présence constante directe, joyeuse et paisible du Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit. Jésus a appelé cela « Paradis » (Luc 23:43), comme l’a fait Paul (2 Cor. 12:4). Jésus a dit qu’il y avait beaucoup de place dans la maison de son père, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Il y a beaucoup de chambres où nous pouvons loger jusqu’à ce que lui et nous retournions sur terre. Là où le ciel et la terre seront restaurés, le Royaume de Dieu dans la plénitude complète, la création guérie.

Pensez-y comme un pavillon de repos, une retraite, un relais sur la route, dans l’attente que le royaume de Dieu soit pleinement « préparé » (Jean 14 : 2) et voyez-y le glorieux et joyeux accomplissement total, de toutes les promesses rédemptrices de Dieu.

Cela vaut certainement la peine de s’attendre à cela entre la mort physique et la résurrection finale.

Ensuite, les choses vraiment créatives commenceront.

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Le « Ciel », selon N.T. Wright

Je vous partage, en traduction, un passage du livre « Simply Jesus » de N.T. Wright que j’ai trouvé particulièrement frappant.

Aujourd’hui, dans le monde occidental, la plupart des gens imaginent que par définition, le « ciel » ne peut pas contenir un corps physique matériel comme nous le comprenons. Ceci parce que nous sommes profondément des platoniciens, qui supposent que s’il y avait un « ciel », il devrait être éthéré, hors d’atteinte de l’espace, du temps et de la matière. Mais supposons que Platon avait tort.

Supposons, en d’autres termes, que les anciennes écritures israélites étaient dans le vrai, et que le ciel et la terre n’étaient, après tout, que les deux moitiés jumelles de la réalité telle que Dieu l’a créée, destinées finalement à se réunir. Supposons que ce qui les a maintenues séparées pendant tout ce temps provient de la rébellion des créatures humaines qui avaient reçu la responsabilité de la partie « terrestre ». Et, que leur rébellion avait généré une poussée d’énergie suffisante pour que la « terre » déclare, à ce qu’il semble, l’indépendance, avec le désir de se diriger par elle-même. Et supposez que cette autonomie soit devenue extrêmement puissante, maintenant les deux sphères séparées et tyrannisant la « terre » avec l’arme habituelle des tyrans, c’est-à-dire par la mort.

Supposons, ensuite, que le Dieu créateur soit finalement venu en personne pour détruire l’arme du tyran et pour inaugurer le monde nouveau dans lequel le dessein originel de la création est enfin rempli. C’est, semble-t-il, ce que les premiers chrétiens croyaient qu’il se passait quand ils rencontraient Jésus, à nouveau bien vivant et qui apparaissait être chez lui aussi bien au « ciel » où ils ne pouvaient le voir, que sur « terre », où ils le voyaient. […] Ce dont les récits de résurrection témoignent – et qui est manifestement différent d’autres récits précédents ou suivants et qui par conséquent invitent au scepticisme qu’ils ont reçu autant dans le monde antique qu’actuel – est la naissance d’une nouvelle création. Le pouvoir qui a tyrannisé l’ancienne création a été brisé, défait, renversé. Le Royaume de Dieu est maintenant initié, et initié avec puissance et gloire, sur la terre, comme au ciel.

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