Archive for category Église
L’église
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Textes amis on 14 mai 2014
(Je partage ici ce texte d’un ami, trouvé dans le groupe FB «Église organique» https://www.facebook.com/groups/egliseorganique/)
L’église n’est pas une entité indépendante en soi et extérieure aux personnes, une institution, une organisation simplement humaine et religieuse, un lieu où l’on va, un ensemble d’activités, une association dans laquelle les gens vont ou font quelque chose, dedans, avec ou pour, mais l’église ce sont les gens eux-mêmes. Si l’église est «quelque chose» auquel on appartient ou dans lequel on s’investit, si elle est une dénomination, un système de dogmes, de doctrines, de pratiques définies et de hiérarchie humaine, elle devient autre chose que l’Église de Christ, le corps vivant par l’Esprit de Dieu, elle devient un système religieux, un système organisé, cadré qui empêche la vie spirituelle de Christ de se développer dans les personnes. Or, Jésus est venu nous libérer, même de cela. Nous ne devons pas aller à l’église, ni nous investir dans l’église, ni faire quelque chose pour l’église, parce que l’église n’est pas à l’extérieur de nous, l’église, c’est nous. Occupons-nous donc les uns des autres, arrêtons d’organiser des activités, mais prenons plutôt soin les uns des autres, prions ensemble, chez les uns, chez les autres, partageons la Parole mutuellement, partageons le pain et le vin dans les maisons, partageons nos biens, aidons les plus pauvres, témoignons de la résurrection de Christ spontanément autour de nous sans investissement financier, louons Dieu avec simplicité plutôt que par professionnalisme. L’église n’est pas une organisation qu’on contrôle et qu’on dirige hiérarchiquement, elle est un corps vivant, vivant de l’Esprit de Dieu. Et il est dit de l’Esprit qu’on ne sait pas d’où il vient ni où il va. On ne peut donc prévoir comment l’Esprit va conduire l’Église. Partageons, soyons à l’écoute les uns des autres, soutenons-nous, prions les uns pour les autres. Lisons les Écritures. Retrouvons cette vision-là, retrouvons ce chemin-là. La vie d’un organisme spirituel et non d’une organisation terrestre.
L’église telle qu’elle fonctionne actuellement – selon un encadrement hiérarchique et doctrinal, selon un mode de réunions organisées et répétitives – est un obstacle à une bonne compréhension des Écritures, à la croissance spirituelle et à la vie du corps de Christ conduit par l’Esprit.
Nous ne devons pas seulement redéfinir ce que devrait être la forme de l’église dépouillée du fonctionnement religieux, mais également saisir de nouveau la pensée de Jésus et des apôtres que nous trouvons dans les textes de la Nouvelle Alliance, comprendre clairement ce qu’ils ont voulu enseigner, d’en percevoir la portée spirituelle et d’entrer dans la dimension de vie que cela implique. Nous devons vivre selon cette nouvelle alliance et non selon d’autres principes et d’autres schémas qui se sont mis en place au cours de l’histoire de l’église.
L’église est en réalité un organisme vivant de la vie de Dieu, une vie réelle et spirituelle, conduit par l’Esprit de Dieu dans les personnes elles-mêmes chacun étant appelé à grandir, mûrir, devenir adulte spirituellement, en Christ. C’est cette dimension spirituelle qui manque aux assemblées et dénominations qui ne fonctionnent plus que sur des conceptions doctrinales et morales, sur des activités et organisations humaines et sur une compréhension incomplète de la nouvelle alliance en Jésus-Christ. Cela génère toutes sortes de faiblesses, de manques, d’erreurs, d’abus, de jugements, d’absence de cœur. L’église, c’est la vie de Dieu manifesté dans des personnes par son Esprit et ce n’est possible que sur la base d’une transformation intérieure, un changement de vin (la vie nouvelle, la vie de Dieu) dans un changement d’outre (un Homme nouveau, le second Adam). Ce n’est le fruit, ni des efforts humains, ni des doctrines, ni de la morale, ni des organisations, ni du contrôle et des dominations hiérarchiques, mais c’est le fruit de l’arbre de vie: la croix de Jésus-Christ.
Galates 2; 20.
Que Dieu nous aide à ramener son église à ce qu’elle devrait vivre. Didier Millotte – mai 2014.
14 manières fréquentes de tordre l’Évangile (Howard Snyder)
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Création, Foi, Traductions on 25 janvier 2014
HOWARD SNYDER
14 manières fréquentes de tordre l’Évangile
Posté le 3 janvier 2014 par Howard Snyder
1. Interpréter l’Évangile principalement par l’épître aux Romains.
Les écrivains bibliques, y compris Paul, nous disent d’étudier l’ensemble des Écritures et de les interpréter à travers de cette globalité. Mais la tendance persistante à voir l’épître aux Romains comme la clé de toute l’Écriture persiste. Et l’Église et le monde en souffrent. (Voir mon article sur Seedbed, « Misplacing Romans » {Mal situer l’épître aux Romains}.)
2. Se concentrer uniquement sur « le salut personnel. »
La Bible n’enseigne pas le « salut personnel » de la façon individualiste et privée que cette expression en est venue à signifier. Au contraire, elle enseigne de multiples façons et au travers de nombreuses métaphores la réconciliation de toutes choses (par exemple, Éphésiens 1, en particulier le verset 10 : « … réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la Terre. » 1:10, LSg, et Colossiens 1, en particulier le verset 20 : il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.) – néanmoins pas sans jugement.
3. Faire du Ciel le but.
La Bible et les credo des premiers chrétiens ne disent rien sur « aller au Ciel ». Pourtant, cette phrase est devenue pratiquement synonyme de salut dans bien des esprits. La Bible se concentre sur l’accomplissement de la volonté de Dieu sur la Terre comme au Ciel, et de la rédemption ultime de toute la création, pas une scission cosmique éternelle entre la Terre et le Ciel.
4. La division entre clergé et laïcs.
C’est l’un des premiers signes du « mystère de l’iniquité » dans l’Église. Une fois que Satan nous a convaincus que seulement quelques-uns (et principalement des hommes d’un certain type) sont appelés dans « le ministère, » il a réduit l’efficacité de l’Église de nonante pour cent. La division entre clergé et laïcs est donc plus débilitante que tout autre préjudice dans l’Église. Elle porte atteinte à la doctrine biblique du sacerdoce des croyants, celle des dons de l’Esprit, et celle de l’appel universel à la diaconie (ministère, service).
5. Penser que l’économie et la politique ne sont pas directement des préoccupations liées à l’Évangile.
Cloisonner l’Évangile de l’économie et de la politique, en les situant en dehors de notre vie de disciple, est un dualisme non biblique. L’Évangile est une réalité économique et politique, alors par définition l’Église est autant économique que politique. Mais, l’économie et la politique doivent être interprétées à la lumière de l’Évangile, et non l’inverse. Le Royaume de Dieu en est le cadre général.
6. Rendre la communauté secondaire.
Les auteurs du Nouveau Testament se concentrent beaucoup plus sur la communauté, sur le corps du Christ, sur le fait que nous sommes membres du Jésus-Christ et par conséquent les uns des autres, que sur n’importe quel autre sujet. Moins la communauté est authentique au sens biblique de partage mutuel, de koinonia, plus les différences doctrinales viennent au centre et plus l’Église se concentre sur toute autre chose que la communauté. C’est pourquoi je traite tellement de ce sujet dans mon livre Community of the King (la communauté du roi) et dans d’autres.
7. Négliger l’Ancien Testament.
Ici, les deux erreurs les plus courantes sont : négliger l’holisme des desseins salvifiques de Dieu tels que révélés dans l’Ancien Testament, et accepter le mythe que toutes les vérités importantes de l’Ancien Testament deviennent « spiritualisées » dans le Nouveau. Ainsi, « terre promise », par exemple, vient à signifier « ciel » ou, une certaine expérience spirituelle intérieure. Quand cela se produit, les prédicateurs creusent l’Ancien Testament à la recherche de pépites « spirituelles » qui ont souvent peu à voir avec le contexte biblique historique et avec le sens.
8. Limiter la justice à la droiture personnelle.
Dans l’Ancien Testament, les Psaumes, les Prophètes, la Loi, la Sagesse, couplent constamment la justice et le droit as comme les deux faces de la même réalité globale. Notez, par exemple, le nombre de fois que la justice et le droit sont couplés et utilisés de manière presque interchangeable dans la poésie hébraïque.
Pourtant, l’Église les sépare souvent de différentes manières ; par exemple le droit parle de moralité personnelle et la justice de quelque chose dont Dieu prend soin lui-même grâce à l’expiation et/ou à une condamnation définitive. C’est carrément non biblique.
9. Négliger l’intercession.
Plus je lis sur la prière dans la Bible, sur Moïse, David, Les Prophètes, Job, sur la vie et l’exemple de Jésus, les Épîtres, plus je suis convaincu que l’Église en général et moi-même, nous avons négligé le ministère essentiel de l’intercession. Au travers du mystère de la prière et de l’Esprit de Dieu, l’intercession persévérante du peuple de Dieu peut (et souvent le fait) changer le cours de l’histoire et celui des relations entre les nations et entre les peuples et entre les religions, tout aussi bien que rejoindre nos besoins plus immédiats et personnels.
La prière d’intercession est un des principaux moyens de chercher d’abord le royaume de Dieu.
10. Des « croyants » à la place de disciples.
Jésus appelle et forme des disciples afin que le corps du Christ devienne une communauté de disciples du Royaume de Dieu. Le Nouveau Testament utilise rarement le mot « croyants ». Aujourd’hui, cette réalité est déformée par la tendance d’utiliser « croyants » au lieu de « frères » dans les traductions modernes (ceci afin d’être plus inclusives) ou alors d’utiliser des pronoms comme « eux ».
Ce qui importe n’est pas le nombre de croyants, mais le nombre de disciples, et par conséquent le ministère de faire des disciples.
11. Substituer le royaume de Dieu par le Ciel.
Dans la Bible, le Royaume de Dieu englobe la réalité, la souveraineté et l’amour de Dieu. Il ne s’y trouve aucun dualisme esprit/matière. La plupart des gens du temps de Jésus le comprenaient ; ils savaient, par exemple, que « Royaume des cieux » dans Matthieu était juste une manière différente de dire « Royaume de Dieu ».
Dans la Bible, nous voyons le royaume de Dieu comme étant à la fois présent et futurs, céleste et terrestre, personnel et social, soudain et graduel, intérieur et extérieur, dans une dialectique mystérieuse avec l’Église qui est en elle-même ni le royaume de Dieu, ni séparable du royaume de Dieu.
12. Réduire la foi à un seul domaine de nos vies.
Nous compartimentons. Notre marche chrétienne se réduit seulement à une part de nos vies, et cette part est souvent réduite à ce que nous croyons.
Mais, à présent, demeurent : la foi, l’espérance et l’amour – et la Bible indique clairement ce qui est le « plus grand » et le plus englobant des trois. Selon l’Évangile, la foi n’est pas la réalité ultime, elle est le moyen menant à aimer Dieu et les autres ainsi que toute la création divine avec tout notre être. Et ceci 24/7, comme on dit.
La Bible présente la foi agissant par l’amour ; l’amour étant activé par la foi et actionné par l’espérance – une confiance intégrale dans les étonnantes promesses de Dieu d’un plein-salut-pour-toute-la-création.
13. Ignorer Genèse 9.
Il y a une immense littérature sur la théologie de « l’alliance » ou « fédérale » (du latin « alliance »). Pourtant, curieusement, cette théologie commence presque toujours par l’alliance de Dieu avec Abraham (avec peut-être une allusion à Genèse 3:15). Pourtant, la première alliance biblique explicite se trouve dans Genèse 9, où Dieu établit son « alliance entre Lui et la Terre » (Genèse 3:13).
L’accent est explicite et répété : une alliance avec les humains et avec toutes les sortes d’êtres vivants. Si notre compréhension du salut saute de Genèse 3 à Genèse 12, nous ratons les enseignements bibliques essentiels sur le monde créé et cela déforme tout le reste de la Bible.
14. Divorcer la vie de disciple du soin de la création.
Quand nous négligeons ou déformons la révélation biblique sur monde créé, nous réduisons l’Évangile de beaucoup par rapport aux les promesses de la Bible. Nous le faisons à notre propre perte ; nous appauvrissons l’Église ; nous surspiritualisons l’expérience chrétienne et nous réduisons la dynamique de la mission chrétienne.
Quand on voit comment la vie de disciples et le soin de la création sont inséparablement liés dans le plan de Dieu, l’Église devient puissante avec patience et humilité « pour renverser des forteresses » (2 Cor 10:4).
Il y a, bien sûr, beaucoup d’autres façons de tordre l’Évangile. Chaque fois que nous détournons notre regard de Jésus-Christ et que nous interprétons l’Évangile à travers d’autres lunettes, nous avons des problèmes.
Utilisez le verbe que vous souhaitez : tordre, déformer, fausser, miner, neutraliser, châtrer, émasculer, annuler, dépouiller – le problème persiste et appelle à une vie de disciple basée attentivement sur la Bible, et christocentrique.
Le Saint-Esprit a été répandu à la Pentecôte, mais déjà dans le Nouveau Testament, nous voyons les Apôtres luttant contre des distorsions émergentes.
Et pourtant, souverainement, étrangement, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre et il continuera à remplir les promesses et à guider le corps du Christ dans « toute la vérité » (Jean 16:13) jusqu’à ce que « la Terre [soit] remplie de la connaissance du Seigneur, comme les eaux couvrent la mer » (Ésaïe 11:09).
Howard Snyder
Ancien professeur d’histoire et de théologie missionnaire du Asbury Theological Seminary (1996-2006); il fait maintenant de la recherche et la rédaction à Wilmore, au Kentucky. Professeur d’Études wesleyennes, au Tyndale Seminary, à Toronto, 2007-2012. Auparavant il a été ensaignant et pasteur à São Paulo, au Brésil à Detroit, au Michigan; et à Chicago, dans l’Illinois. Le principal intérêt du Dr Snyder est la puissance et la pertinence de Jésus-Christ et de son royaume dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Il a, entre autres, écrit : The Problem of Wineskins, Community of the King, et plus récemment, Salvation Means Creation Healed.
Plus de miracles en Afrique?
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Foi, Mission on 22 novembre 2013
C’est une question qui revient fréquemment.
J’ai lu cette réponse dans une revue missionnaire. Je la trouve pertinente et je vous la partage.
C’est l’éditorial du N° 4/2013 de la revue Allons de l’AME (Alliance Missionnaire Évangélique), rédigé par Christophe Reifsteck, directeur du Département Europe francophone.
Le site de l’AME : http://www.ame-info.org
L’AME n’étant pas une mission particulièrement charismatique, cela donne une valeur particulière à ce texte.
Le Ciel sur la Terre
Le Ciel sur la Terre est un concept qui renvoie le chrétien au Nouveau Testament et au message de Jésus et des Apôtres. Il nous relie au concret et surpasse une conception qui se limiterait à une notion uniquement intellectuelle. Le Ciel sur la Terre se manifeste par l’incursion de l’invisible dans le visible, du surnaturel dans le naturel, ou l’homme spirituel évince le terrestre (1Cor chap. 2 et 3). La perception occidentale de la Raison rejette en bloc la réalité surnaturelle de notre monde, aussi bien celle qui vient du Royaume de Dieu que celle qui a sa source dans le monde satanique. Beaucoup de contemporains chrétiens d’Occident se demandent pour quelles raisons Dieu fait des miracles en Afrique ou en Asie et si peu en Europe. La raison principale c’est la Raison ! Elle s’oppose farouchement à la Foi qui est le chemin et le véhicule qui joint le Ciel à la Terre, le surnaturelle à notre quotidien : Héb 11:1, Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.
La foi ainsi démontre le surnaturel, les choses que l’on ne voit pas. La véritable foi est ce véhicule qui permet à Dieu de faire irruption dans notre monde. Elle permet à l’Esprit Saint de se manifester mais il nous est nécessaire d’apprendre à lui soumettre nos raisonnements, notre logique, notre raison :
1 Cor 2:5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Paul précise aux versets 6 et suivants que cette foi fondée sur la puissance (le surnaturel) de Dieu est en réalité la véritable sagesse que l’on ne peut pas puiser dans nos ressources intellectuelles mais que cette sagesse à sa source dans les révélations données par le Saint-Esprit. La manifestation du Ciel sur la Terre est intimement liée à notre foi et à la place que nous laissons au Saint-Esprit dans nos vies, en ceci l’étude de la Parole de Dieu prendra une dimension nouvelle où le surnaturel bien réel retrouvera sa place dans notre quotidien occidental. C’est mon vœu et ma prière que le royaume de Dieu se manifeste plus fortement en Francophonie. Je vous souhaite encore une bonne lecture.
Publié avec autorisation.
La Traduction de la Bible et l’ADN transculturel de l’Église
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Bible on 1 octobre 2013
Ce texte me semble capital, alors je vous le partage: La Traduction de la Bible et l’ADN transculturel de l’Église.
Tout le site vaut la visite.
Fraternellement.
Désiré
J’ai mal à l’Église. Et vous?
Posted by Désiré Rusovsky in Église, Foi on 18 mars 2013
Depuis des années, je vis une relation difficile avec les églises, ne m’y sentant bien ni à l’intérieur ni à l’extérieur. Je sais que j’ai besoin des frères et des sœurs pour vivre ma foi et en même temps les églises répondent si mal et si peu à ce besoin. J’ai décidé de ne plus y chercher ce qu’elles ne peuvent offrir, afin de ne pas être déçu. Ce qui ne veut pas dire que je vais cesser de les fréquenter.
Est-ce que ce que nous appelons aujourd’hui église correspond vraiment à ce que la Bible appelle ainsi ? Y découvrons-nous la moindre trace de la forme de nos réunions actuelles ? Il ne me semble pas que Jésus et ses disciples avaient des formes cultuelles particulières en dehors de celle de leur peuple d’Israël. Ils ne devaient sans doute pas faire de « prières libres », puisque les disciples ont dû demander à Jésus de leur montrer comment prier.
Il semble qu’une bonne partie de la vie des communautés se passait dans les maisons et qu’elle était centrée sur la fraction du pain, c’est-à-dire sur des repas, des agapes fraternelles.
Il ne semble pas non plus qu’il y avait une forme unique dans la vie des premières communautés chrétiennes, entre, par exemple, celles de Jérusalem qui continuaient à fréquenter le Temple et à y prier et celles de Rome.
Je sais que plusieurs d’entre mes amis partagent mes difficultés et mes questions et ceci pour des raisons diverses. Je ne désire pas creuser trop dans ma réflexion personnelle, car cela risquerait de fermer plus de portes que d’en ouvrir. Je vous propose plutôt de partager librement vos attentes et vos idées et de découvrir si nous arrivons à des formes alternatives viables et plus conformes aux Écritures et à l’interrogation que le Saint-Esprit met en nous. Je prie ceux qui sont satisfaits du statu quo de ne pas intervenir, car le but n’est pas un débat, mais un partage et une exploration. Si certains vivent déjà des formes nouvelles et s’y épanouissent, merci de nous le partager.
Votre frère Désiré