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J’ai mal à l’Église. Et vous?

Depuis des années, je vis une relation difficile avec les églises, ne m’y sentant bien ni à l’intérieur ni à l’extérieur. Je sais que j’ai besoin des frères et des sœurs pour vivre ma foi et en même temps les églises répondent si mal et si peu à ce besoin. J’ai décidé de ne plus y chercher ce qu’elles ne peuvent offrir, afin de ne pas être déçu. Ce qui ne veut pas dire que je vais cesser de les fréquenter.

Est-ce que ce que nous appelons aujourd’hui église correspond vraiment à ce que la Bible appelle ainsi ? Y découvrons-nous la moindre trace de la forme de nos réunions actuelles ? Il ne me semble pas que Jésus et ses disciples avaient des formes cultuelles particulières en dehors de celle de leur peuple d’Israël. Ils ne devaient sans doute pas faire de « prières libres », puisque les disciples ont dû demander à Jésus de leur montrer comment prier.

Il semble qu’une bonne partie de la vie des communautés se passait dans les maisons et qu’elle était centrée sur la fraction du pain, c’est-à-dire sur des repas, des agapes fraternelles.

Il ne semble pas non plus qu’il y avait une forme unique dans la vie des premières communautés chrétiennes, entre, par exemple, celles de Jérusalem qui continuaient à fréquenter le Temple et à y prier et celles de Rome.

Je sais que plusieurs d’entre mes amis partagent mes difficultés et mes questions et ceci pour des raisons diverses. Je ne désire pas creuser trop dans ma réflexion personnelle, car cela risquerait de fermer plus de portes que d’en ouvrir. Je vous propose plutôt de partager librement vos attentes et vos idées et de découvrir si nous arrivons à des formes alternatives viables et plus conformes aux Écritures et à l’interrogation que le Saint-Esprit met en nous. Je prie ceux qui sont satisfaits du statu quo de ne pas intervenir, car le but n’est pas un débat, mais un partage et une exploration. Si certains vivent déjà des formes nouvelles et s’y épanouissent, merci de nous le partager.

Votre frère Désiré

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Évolution de l’Église – un avis autorisé ;-)

‎« Devant une forme nouvelle de christianisme, qui se diffuse avec un immense dynamisme missionnaire, parfois préoccupant dans ses formes, les Églises confessionnelles historiques restent souvent perplexes. » Par conséquent une voie pour l’évangélisation : « … pourrait être de petites communautés, où se vivent les amitiés, qui sont approfondies dans une fréquente adoration communautaire de Dieu. Ici, il y a des personnes qui racontent leurs petites expériences de foi sur leur lieu de travail et dans le milieu de la famille ou des connaissances, témoignant, de cette façon, une nouvelle proximité de l’Église avec la société. » (Pape Benoît XVI)

Sources:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2011/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20110923_evangelical-church-erfurt_fr.html
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2011/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20110924_zdk-freiburg_fr.html

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La parole de l’Eternel était rare à cette époque, les visions n’étaient pas fréquentes (1 Sam 3:1)

Cela fait déjà longtemps que je me débats avec le concept de la Bible comme parole objective de Dieu, premièrement parce que la Bible ne parle jamais d’elle-même sous cette expression. Quand un auteur sacré parle de la Bible, il emploie le terme « Écriture(s) ».
Alors pendant longtemps, j’ai dit que Parole de Dieu avait différents sens suivant le contexte. Il s’agissait soit de paroles que Dieu avait adressées directement à un prophète ou au travers d’un prophète soit de Jésus-Christ lui-même comme expression de Dieu, ou dans les Actes en particulier, de l’annonce de Jésus-Christ de sa vie, de sa mort et de sa résurrection.

Mais en pensant et réfléchissant à ce verset de 1 Samuel, j’ai mieux compris. Dans ce texte, « parole de l’Éternel » est mis en parallèle avec « visions ». Ce texte implique non pas que la partie de la Bible existante était rare à l’époque, mais que Dieu était silencieux et semblait éloigné de son peuple. Dans les Écritures, l’expression « parole de Dieu » et ses variantes veut simplement dire révélation de Dieu. Il me semble que l’on peut toujours remplacer « parole de Dieu » dans ses diverses utilisations par « révélation de Dieu ». C’est tout aussi juste pour les prophètes à qui la révélation de Dieu est adressée, pour la Loi qui est une révélation de la volonté de Dieu à son peuple et pour Jésus-Christ qui est la parfaite et finale révélation de Dieu. C’est aussi vrai pour les dons de l’esprit qui sont des révélations de Dieu dans des circonstances particulières. À cette lumière, on peut également dire que la Bible est parole de Dieu quand elle nous révèle Dieu ou dans son ensemble comme révélation, mais certainement pas quand un verset ou un ensemble de versets est utilisé pour défendre un point de vue.

Qu’est-ce que cela implique? En faisant de la Bible la Parole de Dieu par excellence, nous avons de fait érigé un nouvel intermédiaire entre Dieu et les hommes et ceci contre le texte des Écritures. Nous critiquons le catholicisme pour sa médiation entre Dieu est les croyants par l’intermédiaire du magistère, mais nous avons simplement remplacé le magistère par une autre médiation, celle de la lettre.

Le désir et la volonté de Dieu pour chacun de nous, est d’avoir une relation directe, sans médiation autre que celle de son Fils. Nous avons troqué une grande partie cette relation directe et intime contre ce qui est trop souvent devenu une philosophie ou une théologie. Dieu veut être vivant et présent et agissant au milieu de son peuple et au travers de son peuple pour toucher le monde.
Comme le peuple d’Israël était effrayé par la présence manifeste de Dieu, Moïse a dû couvrir son visage d’un voile. Nous, de même, par crainte d’une relation directe nous utilisons le voile de la Bible, alors que nous avons besoin d’un dévoilement (d’une révélation) pour pouvoir voir et comprendre et rayonner de la gloire de Dieu.
Si nous désirons voir la gloire de Dieu dans nos vies et au travers de nos vies pour le monde, nous devons redonner à la Bible sa vraie place, non pas celle d’intermédaire mais celle de témoignage  de ce à quoi Dieu nous appelle à vivre.

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Pourquoi des leaders? La suite… Le pasteur, un leader? (archives)

Ma réflexion sur le leadership a de nombreuses conséquences sur la compréhension de l’Église et de son fonctionnement, en particulier face aux “ministères”.

Le ministère le plus répandu aujourd’hui est celui du pasteur. J’ai souvent dit et lu que ce ministère est l’un des moins biens définis dans la Bible. Dans le Nouveau Testament, il n’est généralement cité qu’une fois, au pluriel, dans la liste des ministères d’Éphésiens 4:11, et ceci sans aucune définition. Suivant les traductions il peut se trouver dans quelques autres textes où il parle de Jésus Christ. Par exemple dans la Bible Segond: Hé 13:20 Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, I Pi 2:25 Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes. I Pi 5:4 Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.

MAIS…, ce n’est plus du tout vrai dans le texte grec, où “poimen” se trouve à plusieurs reprises. Il est traduit le plus souvent par “berger” et de une à trois-quatre fois par ”pasteur”. Pourquoi cette ambivalence dans la plupart des traductions françaises et anglaises? Une des exceptions, la très (trop?) littérale version Darby. Y aurait-il un désir inconscient de tromper, ou ne serait-ce pas plutôt révélateur du gauchissement de la pensée protestante sur ce sujet?

À part les textes où il est question des bergers de la Nativité et celui des “pasteurs” d’Éphésiens 4, tous les autres font référence directement ou indirectement à Jésus Christ. Jésus Christ est donc l’image parfaite du pasteur, et sa vie et sa personne définissent le “ministère” du pasteur. L’explication la plus détaillée se trouve en Jean 10: 1-21 (Le Bon Berger).

Avant de développer sur ce texte, d’abord une chose: le sens précis de “poimen” va aussi nous éclairer. Mon vieux dictionnaire (1876) donne comme traduction: “berger, pasteur; au figuré et surtout chez les poètes: celui qui conduit, qui gouverne, qui dirige; celui qui garde, qui a soin: pasteur des peuples, chef, roi.” Aïe! Aujourd’hui on traduirait: leader! Me serais-je trompé?

Voyons comment Jésus lui-même définit le berger/pasteur en Jean 10: v 1 et 2: Il entre par la porte. v 3 – 5, 14, 16: Il appelle les brebis par leur nom et elles connaissent sa voix. v 4: Il marche devant elles. v 11: Il est le bon berger v 11 et 15: Il donne sa vie pour ses brebis. v 12 et 13: Il n’est pas un mercenaire (ou un salarié, un employé).

Qu’en déduire? Que le berger/pasteur a une relation de confiance et de connaissance réciproque avec ses brebis (ce qui n’est possible qu’avec un nombre restreint de personnes). Il montre le chemin à suivre en ouvrant la route. Il vit pour ses brebis, il donne sa vie pour elles (dans les temps de persécutions, c’est souvent lui le premier à souffrir). Il n’est pas un mercenaire, il n’est pas berger pour un salaire.

Alors oui, le berger/pasteur est un leader, mais pas selon la norme de la société environnante (le monde), mais selon celle de Jésus. “Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les dominent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave.

C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs.” (Matt 20:25-28)

Pierre l’exprime également clairement dans sa première épître: “Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée: Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non en vous y sentant contraints, mais de bon cœur, selon Dieu; non par intérêt financier, mais avec dévouement; non en dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.” (I Pi 5:1-4)

Quelques remarques complémentaires au sujet de ce texte • Troupeau, paissez et souverain pasteur ont tous la même racine grecque (poim’n). D’où on peut déduire que ce sont les anciens qui “pastorisent” sous le regard de Jésus, le chef des pasteurs. • En étant des modèles et non pas en dominant. • À nouveau l’argent ne doit pas être la motivation. • Le début du verset suivant montre que les anciens ne sont pas jeunes: “De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens.”

Avec cette compréhension nouvelle, j’arrive à intégrer des pièces du puzzle qui me faisaient difficulté à cause du mot “conducteur”: Hé 13:7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. (Morts dans la persécution?)

Hé 13:17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.

Alors, si je comprends bien, le pasteur, ou berger, ou leader, ne le devient que parce qu’il a été appelé à ce service par Dieu. Sinon qui voudrait être en première ligne face à l’adversaire et au monde, prêt à renoncer à lui-même pour être au service des autres et cela sans salaire. (Qu’il y ait entraide fraternelle et partage des biens n’est pas un salaire.)

De même que Paul disait: “Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile!” (I Co 9:16), le pasteur authentique dirait: “Si je suis pasteur, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je ne veille pas sur le troupeau!”

Il en est de même pour tout “ministère”. Ce mot me paraît lui aussi trompeur, car chargé d’une auréole. Quand on pense à un ministre, on voit un homme avec un gros salaire, des véhicules et logements de fonction, des adjoints et secrétaires et une bonne retraite en vue. Le sens premier du terme ministère est service ou charge. Il n’y a pas de gloire sur cette terre à servir et les services que Dieu confie sont toujours liés au renoncement et à porter sa croix. Voyez où le service de Jésus l’a amené. Nous ne pouvons pas nous attendre à un chemin plus facile que le sien quand nous marchons à sa suite.

Alors oui, au risque de me contredire, il y a bien des leaders, ce sont les pasteurs/bergers de l’Église de Jésus-Christ. Mais ce sont des leaders serviteurs et non pas des dominateurs.

Amitiés à tous! Désiré

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Pourquoi des leaders? (archives)

Suite à une discussion j’ai repensé à des textes que j’ai écrit il y a des années.
Je ne le dirais plus ainsi, mais cela peut être une bonne base de discussion.

Dernièrement, je lisais un livre (en anglais) sur le leadership. Quelques idées intéressantes à glaner. Mais également, des justifications de la pratique du leadership dans des textes où elle est manifestement absente. Cela m’a mené à une de ces pensées éclair (révélations?) qui m’arrivent de temps en temps. La voilà quelque peu élaborée.

Est-ce que le concept du leadership n’a pas gauchi notre compréhension des Écritures? Alors qu’il ne s’y trouve que fort peu. J’ai consulté la Online Bible: « leader » se trouve 3 fois dans l’AT dans la version ASB, mais pas dans le NT. L’équivalent français « dirigeant » ne se trouve pas dans la LSg, sauf une fois sous une forme verbale.

« Conducteurs », 3 fois, uniquement en Hébreux 13 Heb 13:7 Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi. Heb 13:17 Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. Heb 13:24 Saluez tous vos conducteurs, et tous les saints. Ceux d’Italie vous saluent.

Le verbe « diriger » n’est présent que deux fois dans le NT LSg dans un sens approchant de celui utilisé aujourd’hui mais sans beaucoup de précisions: 1Th 5:12 Nous vous prions, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent.

1Ti 5:17 Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. (Est-ce que cela sous-entend qu’il y a des anciens qui dirigent mal?)

Cela me semble un peu mince pour tout le plat que l’on fait de cette question. Surtout que le domaine de direction concerné est peu défini dans ces textes!

Autre question directement relative: Quand on est gêné par un mot on cherche à en employer un autre moins rugueux. Pourquoi donc utiliser « leader » au lieu de directeur, dirigeant, conducteur, chef, …? Si l’on n’ose pas utiliser le mot français, cela dénote pour moi qu’il y a un problème sous-jacent, peut-être même un désir inconscient de tromper sur la marchandise.

Quand au mot allemand “Führer” il est encore plus mal connoté (bon d’accord, il existe le synonyme “Leiter”). Leader Massimo, n’est guère mieux, c’est le titre donné à Fidel Castro!

En écrivant, je me suis aperçu que moi-même j’ai un problème avec le mot « leader », car en le traduisant de l’anglais, j’avais l’habitude d’écrire « responsable » alors que la traduction juste est « dirigeant ».

Alors vient la question suivante: est-ce que l’Église est composée de dirigeants et de dirigés, à l’image d’une armée ou d’une entreprise, ou est-elle une famille? Dans une famille, les parents dirigent certainement leurs enfants, mais ils ne font pas que cela, loin de là! Dans une armée, la plupart des soldats sont destinés à rester soldats ou à devenir de la chair à canon! Dans une entreprise la majorité des ouvriers et des employés sont destinés à rester ce qu’ils sont. Dans une famille, tous les enfants sont destinés à devenir des adultes comme leurs parents et, si possible, à devenir eux-mêmes parents. Ce n’est pas en le dirigeant qu’on amène un enfant à devenir adulte, c’est en le nourrissant, en l’aimant, en le protégeant, en le guidant aussi.

Est-ce que cette phraséologie ne serait que la version moderne de la division de l’Église entre clergé et laïcs? Il est clair que de refuser cette compréhension de l’Église touche les fondements mêmes des systèmes religieux actuels. Je me propose dans des réflexions futures, de développer la vision de l’Église comme famille, de la signification des ministères en son sein, et du rôle des anciens. Je pense qu’il est nécessaire, à l’instar du ministère de Jérémie, de d’abord déraciner ou arracher les vieux arbres pourris, avant de faire une nouvelle plantation, ou de raser totalement un bâtiment quand ses fondations sont devenues incapables d’assurer sa stabilité et qu’elles le rendent dangereux.

Amitiés à tous! Désiré

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Indignés?

J’ai une sympathie toute particulière pour les Indignés et les Occupants, et pour leurs revendications. Ils rejettent l’égoïsme et l’injustice d’un monde centré sur la recherche du profit et prêt à tout pour le maximiser. Mais l’histoire nous montre que même si ce type de mouvement peut avoir un effet positif momentané, à la longue l’égoïsme reprend le dessus. Aucun système humain ne peut amener et assurer la justice et le respect de chacun. Tout leader finit par chercher son propre intérêt ou, au mieux, le maintien de ses acquis.

Je crois que ce qu’ils recherchent confusément est tout autre. Un seul leader de toute l’histoire humaine peut vraiment répondre à leurs attentes. Une seule société pourrait correspondre à leurs désirs les plus profonds. Ce leader c’est Jésus-Christ, le seul vrai leader-serviteur dont la motivation ultime est l’amour. Et cette société serait le peuple de Dieu, s’il était fidèle à son chef. Jésus-Christ est le seul juste et capable d’agir justement en tout point. Si l’Église était fidèle, elle serait ce peuple alternatif qui vivrait et rayonnerait les valeurs du Royaume de Dieu.

Je crois qu’Occupy et les Indignés sont un rappel au peuple de Dieu qu’il doit être le sel de la terre et la lumière du monde. Allons-nous être un peuple de frères autrement que dans nos cantiques creux et notre « communion » étriquée ? Allons-nous revenir à notre appel qui est d’être le Corps (l’incarnation) du Christ sur cette terre ? Quand nous prions « que ton règne vienne », sommes-nous prêts à en être les agents sur cette terre, ou nous réfugions-nous dans une religiosité éthérée et égoïste ?

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L’Église organique selon Charles Spurgeon

« Je désire que vous preniez conscience qu’ils rompaient le pain de maison en maison, et qu’ils mangeaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils ne pensaient pas que la religion était destinée uniquement aux dimanches, et à ce que les hommes appellent actuellement Maison de Dieu. Leurs propres maisons étaient des maisons de Dieu. Comme leurs propres repas étaient tellement mélangés et mêlés à la Cène du Seigneur, qu’aujourd’hui l’étudiant de la Bible le plus prudent ne peut pas dire quand ils cessaient de manger leur repas communautaire, et quand ils commençaient à manger la Cène du Seigneur. Ils ont transformé leurs repas en une nourriture pour l’adoration. Ils consacraient tellement chaque chose avec prière et avec louange que tout, autour d’eux, était sainteté à l’Éternel. Je désire que nos maisons soient, de cette façon, dédiées au Seigneur, afin que nous adorions Dieu tout le long du jour, et que nous faisions de nos maisons des temples pour le Dieu vivant. »
— Extrait d’un sermon de Charles H. Spurgeon sur d’Actes 2, donné le 5 avril 1874 et intitulé « Construire l’Église ».

Remerciements à Neil Cole de CMA Resources pour avoir découvert ce texte.

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Simplement vivre

Hier, avec ma femme, nous sommes allés chez notre fils garder nos petites-filles.

Lui et sa famille habitent dans une ancienne grange-écurie transformée en grande partie par lui-même. Même si c’est habitable, il y a encore beaucoup de choses à faire et à ranger.

En transportant du bois de feu, je me disais qu’il suffirait qu’un groupe fraternel consacre un jour ou deux à l’aider à finir sa maison, et il y aurait un progrès significatif. (Construction d’une grange en 2 jours par des Amishs)

Mais l’amour pratique chez les chrétiens est si rare que les probabilités que cela se passe sont très faibles. D’ailleurs, en dehors de sa famille, une bonne partie de ceux qui l’ont aidé ne sont pas (encore) chrétiens.

La poursuite de ma réflexion m’a ramené aux débuts de ma vie chrétienne. Je suis né à la foi dans ce que l’on a appelé les Jesus People, un mouvement de conversion parmi les hippies. Avec un deux autres amis, nous avions commencé à nous rendre chaque jour vers midi dans une église historique de notre ville pour y prier, le groupe s’est agrandi. Nous nous retrouvions souvent avant dans un parc près d’un bistrot de marginaux et hippies et nous nous rendions ensuite ensemble dans cette église. Il s’est trouvé que des gens nous y ont suivis sans que l’on y prête attention et tout à coup pendant notre prière, voilà qu’un de nos « suiveurs » se met à pleurer devant Dieu.

La seule évangélisation qui l’avait amené à Christ c’était que nous étions une bande d’amis, rien de plus. Pas de prêchi-prêcha, pas de théories, simplement notre amour fraternel et notre prière.

Malheureusement, par la suite, des églises et des mouvements sectarisants ont cherché à mettre le grappin sur notre groupe et cela a cassé beaucoup de choses

Si nous vivions simplement notre foi et notre amour mutuel, est-ce que cela ne toucherait pas beaucoup plus de gens que tous nos efforts d’évangélisation ?

En même temps, comment retrouver cette simplicité et cette fraîcheur sans que cela soit artificiel et forcé ? Avez-vous des idées ?

J’ai ensuite vécu des choses similaires à plusieurs reprises, mais cette première expérience m’a définitivement marqué et je ne supporte pas le train-train habituel des églises instituées.

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Mes interrogations fondamentales

Ce qui motive ma recherche depuis des années (et ce blogue maintenant) est mon insatisfaction devant la réalité de l’Église, en particulier dans mon pays et en Europe occidentale.
Nous sommes les fils et filles du créateur de l’univers et nous avons si peu d’impact dans notre société. Nous pouvons nous réunir par centaines ou milliers, mais nous avons si peu de poids et nous sommes si peu crédibles.
Je ne cherche pas des responsables à notre situation, mais au contraire je crois qu’il y a quelque chose qui vicie notre foi et qui la rend faible et chancelante.
Il y a également un tel décalage entre nos chants et notre réalité quotidienne comme si nous vivions dans une illusion. Nous cassons les pieds de Dieu en Lui réclamant depuis des décennies un « Réveil », alors qu’il nous est dit : « Réveille-toi, toi qui dors ».
Nous réclamons à Dieu ce qu’Il attend de nous.
Nous nous demandons pourquoi Dieu permet de telles choses sur terre, et Lui se pose la même question à notre égard. Il a fait de nous le sel de la terre et la lumière du monde et nous sommes si fades et si peu lumineux.
Je crois avoir trouvé quelques réponses et mes prochains blogues chercheront à les partager.

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