Beaucoup prient et croient à un réveil proche ou même à une nouvelle réforme, et s’attendent à de grandes choses.
Mais je crois qu’il y a quelque chose de plus profond qui est déjà là. Comme nous nous attendons à quelque chose de semblable aux mouvements de l’Esprit passés, nous ne voyons pas ce qui est, simplement parce que c’est encore discret, en germe, mais néanmoins bien là.
«Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le Royaume de Dieu. Il leur répondit: Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point: Il est ici, ou: Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.» Luc 17:20-21.
Je crois que le peuple de Dieu avait perdu de vue la réalité du Royaume en le reléguant dans le futur ou en le confondant plus ou moins avec l’Église. Alors que l’Évangile est la proclamation et la démonstration de la présence du Royaume et l’annonce que Jésus a été intronisé Roi.
Je vois des transformations profondes dans toute l’Église, car la réalité du Royaume est redécouverte. Beaucoup de conceptions traditionnelles fermement ancrées sont en train de tomber et des vérités bibliques occultées ou déformées reviennent en lumière.
Cela ne va pas commencer par des choses éclatantes comme dans les réveils passés, mais il va y avoir une compréhension progressive de toutes les dimensions du Règne de Dieu et de leurs expressions sur la Terre. La mentalité de retraite et de repli qui a amoindri et infecté l’Église depuis plus d’un siècle est en train de s’écrouler et nous redécouvrons un Évangile conquérant qui infiltre tous les domaines de la société humaine, car Jésus EST Seigneur des seigneurs et Roi des rois. C’est une conquête de grâce et d’amour, une conquête s’exprimant le salut multidimensionnel acquis une fois pour toutes par la victoire de Jésus-Christ sur les puissances des ténèbres et de la mort.
Notre responsabilité est d’annoncer la lumière qui a vaincu les ténèbres, d’annoncer la vérité qui libère de tous les mensonges.
La dynamique (la dynamite) du Royaume est redécouverte et elle va changer la face de l’Église et du Monde.
#1 by Timothée Davi on 9 septembre 2016 - 00:17
Intéressant partage Désirée, mais aurais-tu des exemples pratiques pour éclairer ton sentiment ?
#2 by Désiré Rusovsky on 9 septembre 2016 - 00:40
Je le vois dans l’évolution de personnes autour de moi et aussi de manière plus générale des barrières qui sont en train de tomber, en France et en Suisse entre catholiques et évangéliques charismatiques. Une participation catholique croissante aux rencontres de l’AIMG, même parmi les orateurs. Aussi le passage chez beaucoup d’une eschatologie futuriste catastrophiste à un prétérisme partiel.
#3 by Daniel Qc on 10 décembre 2021 - 04:55
Bel article. Dans la version Martin il est dit que le Règne de Dieu est au-dedans de vous.
Je crois que tu a vu juste. Je croyais que mon peuple ne voulait rien savoir de Dieu jusqu’à ce que je tombe sur un sondage qui affirme qu’une faim spirituelle habite toujours les Québécois
Un grand nombre de Québécois ont le goût de vivre leur foi dans un contexte non dogmatique et souple selon un sondage Léger commandité par l’Église Unie du Canada. Les gens se méfient des Églises en tant qu’institution, c’est clair dans ce sondage.
Pasteure de l’Église Unie de Sainte-Adèle, une paroisse francophone des Laurentides au Québec, Mme Leduc se dit encouragée, notamment par l’ouverture des jeunes. « C’est certain que les gens qui ont vécu l’impact d’une Église qui exerçait un contrôle extrême sur la société et sur la morale individuelle ont voulu prendre un recul en rejetant ce genre de pouvoir. Selon l’étude, les jeunes qui ne portent pas les blessures de cette époque sont plus ouverts, souligne la pasteure. Aujourd’hui, l’Église chrétienne n’est plus la voix dominante dans la société, et une souplesse du dogme combinée à une ouverture véritable sont des qualités que les jeunes souhaitent chez les Églises ».
La population québécoise semble toujours très peu intéressée à vivre la foi au sein d’institutions qui dictent quoi penser et quoi croire.
Malgré un très faible pourcentage de gens qui se disent pratiquants (18 %), 70 % disent avoir des valeurs spirituelles, 65 % se disent croyants
L’exploration de la foi et la spiritualité se ferait de préférence à l’extérieur des églises. Les options qui ont été plus populaires que le sanctuaire d’église sont :
un café;
un lieu de nature (un parc, une forêt);
un concert/évènement musical;
une maison;
un centre communautaire.
Les gens ne font pas confiance à l’Église pour ce qui est de l’enseignement spirituel ou religieux à leurs enfants. Les personnes répondantes ont suggéré que la source primaire de cet enseignement devrait être :
les parents (70 %, 77 % parmi les 55 ans et plus);
l’école (6 %);
la société (5 %);
la famille élargie (4 %);
l’Église ou le clergé (3 %).
SOURCE Église Unie du Canada
Lorsque je dit qu’il y a plus de chrétien hors des »église » qu’en elles (ce qui est mon cas) , et bien, ce sondage semble le confirmer.
Bon article 😉